Depuis fort longtemps, les hommes ont eu cette idée un peu folle de monter les chevaux. Pourtant, ça n’a pas toujours été facile et avant de devenir nos compagnons et nos poneys de club trop gâtés, ils sont passés par plusieurs jobs. Alors, on prend son crayon et son cahier, petit cours d’histoire de l’équitation.
Tom Pouce pour ancêtre
Pas facile d’être la mascotte de l’ère Eocène quand on mesure 20cm. C’est la taille de l’Hyracotherium qui est le premier équidé apparu il y a 60 MA.
De toute façon, c’est pas trop un problème car pour faire une reprise de dressage, c’est pas gagné. L’homme est encore couvert de poils et vit dans les arbres.
Les Dieux des Gaulois
Chez nos ancêtres les gaulois, le cheval est un Dieu ou un messager, il paraîtrait même qu’il pouvait traverser la barrière des esprits par l’eau. Les débuts de l’aquaponey !
On l’utilise principalement pour la chasse ou la guerre. A l’époque des débuts de l’histoire de l’équitation, pas question de saut mais niveau mise en selle une sacrée assiette par Toutatis !
Les philosophes grecs
Les grecs au temps de Platon et Aristote n’ont pas simplement fait de la philosophie. Ce sont les premiers à rédiger des écrits sur la manière de dresser Doudou et Kiki en -391.
Xénophon explique même comment l’entretenir et s’en occuper d’ailleurs selon lui : « Il ne faut pas l’ennuyer ». Et même si ça nous parait normal, à l’époque c’est carrément nouveau.
Ce sont également les premiers dans l’histoire de l’équitation à travailler sur des cercles en longe.
Il sont fous ces Romains
Obélix avait bien raison. Il n’y aura aucune évolution de l’équitation durant le règne de Jules César, ce sera même plutôt un retour en arrière avec l’utilisation de méthodes que nous appellerons « barbare ».
Hé oui les barbares ne sont pas toujours ceux qu’on croit ! Ils utilisent des embouchures sévères, sans selle et sans étriers. Bonjour le dos !
Les poneys Viking
Les chevaux de ses vaillants guerriers, ancêtres des Islandais étaient très petits. Bien pratique pour les emmener sur leurs Drakkars. Hisse et Oh ! Ils pouvaient donc facilement envahir de nouvelles contrées.
Comme quoi être petit ça peut-être un sacré avantage !
Bébés cavaliers de Mongolie
Ces peuples de cavaliers d’origine Turc ou Mongol montaient à cheval avant de savoir marcher. Ils existaient bien avant J.C et sont les inventeurs de l’étrier.
Un truc indispensable aujourd’hui et qui permet de rester bien stable sauf si votre horrible coach fait une séance de mise en selle.
En fait, les étriers c’était au départ de l’histoire de l’équitation plus pour pouvoir tirer des flèches correctement que pour éviter d’avoir mal aux fesses !
Nagawika
Non, ne criez pas au scandale mais au début, il n’existait pas de chevaux en Amérique. Alors EXIT petit tonnerre et Yakari. Ils ont débarqué avec Christophe Colomb seulement au XVe siècle.
Les indiens en ont d’ailleurs au départ eu très peur, ils les prenaient pour des monstres envoyés par les Dieux pour les punir. Sans doute la vision d’un poney blanc plein de boue en hiver !
Indispensables au Moyen-âge
Pas de repos pour nos braves compagnons au Moyen-âge. Ils étaient nécessaires à la guerre, pour le transport ou l’agriculture.
On commence à sélectionner les races et à les équiper. Si le roi veut que Perceval puisse charger un ennemi, il vaut mieux un bon « chargeur », « coursier » ou « destrier » plutôt qu’un cheval de trait ou de bât. C’est pas faux et plus efficace quand même !
Des chaussures made in Italie
Les italiens et les cavaliers ibériques vont faire une avancée remarquable dans l’histoire de l’équitation. Ils vont penser aux sabots de nos chevaux en faisant publier les premiers traités sur la maréchalerie. Au Portugal on propose les premiers croquis et dessins de fers.
Un savoir « fer » dans le domaine de la chaussure ces italiens !
Le dressage léger
Le roi François Ier après sa victoire contre les italiens à Marignan, trouve qu’ils ont pas mal de bonnes idées et qu’ils sont quand même bien civilisés envers nos compagnons à 4 jambes.
Alors, en plus de rapporter Léonard de Vinci dans ses bagages, il rapporte également leur savoir faire équestre. En effet, il trouve que la manière de monter des français « plein les mains » est trop lourde.
L’ironie c’est qu’aujourd’hui le « plein les mains » est appelé « contact léger ». Le Baucherisme et la première haute école d’équitation militaire de l’histoire de l’équitation voient alors le jour.
La monte en amazone
Les femmes sont très nombreuses aujourd’hui à pratiquer l’équitation. Girl-power les filles ! Il faut imaginer qu’avant c’était en jupe et non avec notre vieux Fouganza que les femmes cavalières montait.
Les deux jambes du même coté de la selle, c’est pas si simple. Catherine de Médicis au XVIe a ajouté une fourche à la selle amazone histoire de simplifier le truc lorsque doudou est au galop.
Il faudra tout de même attendre le milieu du XXe siècle avant d’avoir le droit de monter comme les hommes !
Création des Haras par Napoléon
A partir du 18e siècle, on commence à vraiment s’intéresser aux différentes disciplines équestres. Le dressage est à l’honneur avec la naissance des différentes écoles. Le saut se fait principalement à l’extérieur en « balades » sportives.
Quant à l’attelage, il est quotidien. Carrément plus pratique pour aller faire les soldes entre copines !
L’école de Baucher
Au 19e siècle, Baucher est un jeune écuyer et publie un dictionnaire de l’équitation à Rouen. Il se présente ensuite devant Napoléon avec des ballets équestres en liberté, de la voltige et même du cirque.
Le début de l’équitation éthologique disent certains.
Il veut que l’armée utilise ses techniques à Saumur qui est alors une simple petite écurie ou il dresse les propres chevaux de Napoléon Bonaparte.
De la guerre au saut : changement majeur dans l’histoire de l’équitation
Au 20e siècle, l’école de Saumur s’agrandit et prend une autre direction. Elle s’oriente vers le sport et l’extérieur. L’endurance et les raids se font de plus en plus présents même en école équestre.
Les chevaux sautent alors des obstacles naturels.
Oui le CSO a donc 100 ans… Bah Merde alors !
L’équitation de loisir
Aujourd’hui, plus besoin de livrer le courrier à cheval. Les tracteurs ont remplacé les chevaux de trait et l’équitation n’est plus une nécessité mais un plaisir.
Que ce soit par affection pour ces bêbêtes ou pour le sport. Parfois même… pour les deux !
Vous voyez que finalement sauter, dresser ou balader avec kikinou ça vient de loin, et c’est toute une histoire !
Source photo à la une : Pixabay