L’anglo arabe, l’arabe, le lusitanien, le percheron, le shetland, le hanovrien, le selle français… que de beaux noms pour ces beaux équidés ! Que diriez-vous de découvrir des races de chevaux imprononçables ? A peu près aussi agréables à dire ou entendre que cucurbitacée, schimblik ou encore hexakosioihexekontahexaphobie (ne mentez pas, on sait que vous avez même pas essayé).
Le Aegidienberger
Ce petit cheval est né d’une idée de M. Walter Feldmann Senior. Il trouva intelligent de combiner deux races capables de faire du tölt, le Paso Péruvien et le cheval islandais, afin de réunir en une seule race les deux points forts des parents : la morphologie et l’élégance du Paso, alors que l’islandais apporte sa robustesse. Il est aussi résistant au froid qu’au chaud et a bon caractère.
Le Chumbivilcas
Ce cheval, dérivés du Paso Péruvien (encore lui !), sont des descendants des montures des conquistadors, des chevaux de guerre. Un peu comme les Apaloosa ! C’est un grand poney de montagne, bai noir ou gris. Il s’agit d’un cheval assez robuste, de caractère souple, qui peut servir au loisir comme à l’attelage ou encore comme cheval de guerre.
Le Dole-gudsbrandsdal
A part les Fjords, il n’existe plus de races endémiques (vivant dans un seul endroit au monde) en Norvège. Il existe cependant des descendants de ces races disparues, et le Dole-gudsbrandsdal en est l’exemple parfait. C’est un cheval de trait, puissant, avec une forte musculature et une grosse tête carrée. La race mesure environ 1,50, pas très grand, et sa robe reste dans les tons bais, noirs, gris, louvet et parfois même palomino. Il vient de la vallée du Gudbrandsdal et a reçu un peu de sang Arabe, du New Forest, du sang danois, du Frison… et du Pur Sang Anglais. Un beau mélange !
Le Edelbluthaflinger
Comme vous l’aurez deviné, il y a bien du Haflinger là-dessous ! En fait, la traduction du nom de cette race signifie « Haflinger au sang noble ». La robe est uniquement alezan crins lavés, et a la forme d’un poney de sport polyvalent, des membres solides mais fins à la fois,une tête légèrement concave. Les oreilles sont très petites. Il a gardé la robustesse du haflinger, est résistant au stress, alerte et intelligent. La race est récente, puisque qu’officialisée en 2006.
Le Knabstrup (ou knabstrupper)
Ah, enfin une de ces races de chevaux imprononçables que vous connaissez peut-être ! Il vient du Danemark et fais tâche dans le paysage quand il arrive en spectacles. La cause ? Sa robe pour le moins originale ! Cet espèce de dalmatien des équidés a un modèle très rustique, solide. Il est intelligent, et peut apprendre beaucoup de choses, d’où ses facilités pour le spectacle. La race porte le nom de la ville où elle a été créée. Ils sont le plus souvent léopard, snowflake, few spots (des termes compliqués tout ça, ouloulouhhh), mais très rarement, on observe des cas noirs ou bais.
Le Međimurje
Le Međimurje est un croisement singulier entre des Ardennais, des Percherons et des Noriker (traits autrichiens). Avec l’apparition de l’agriculture motorisée, leur race a progressivement déserté les champs de la Slovénie, de l’Autriche et de la Hongrie, pour ne rester que dans la région de Međimurje, en Croatie, où il est désormais en danger critique d’extinction. Pourtant, il était très populaire à l’entre-deux-guerres…
Le Cheval de l’île Shackleford
Aussi appelé Cheval des Outers Banks, il s’agit d’une race de chevaux sauvages vivant sur… ben… Les îles des Outers Banks (dont fait partie l’île Shackleford Banks abrite la plus grosse harde). En tout, on compte environ 120 à 130 chevaux autorisés à rester sur cette île, les autres ont été transférés sur les autres îles pour assurer la diversité génétique, protégés par le National Park Services. Ce qui est sûr, c’est qu’ils sont bien habitués à la pluie…
Le Falabella, la plus mignonne des races de chevaux imprononçables
On ne va pas se mentir. Ce cheval miniature capte déjà pas mal l’attention, du fait qu’il n’est pas considéré comme un poney alors qu’il mesure en moyenne 75cm. Il ne fait même pas 100kg ! Ce qui est drôle, c’est qu’à part les Shetlands, la race puise ses origines dans du Criollo et du Pur Sang… on ne saura donc jamais d’où vient sa si petite taille. Ce qui est difficile, ce n’est pas de lire son nom. C’est de se rappeler comment le prononcer. Falballa ? Non, on n’est pas chez Astérix et Obélix ! Fallaballa ? Felballa ? Oui oui, on a déjà entendu ces prononciations.
Alors, laquelle de ces races de chevaux imprononçables vous avez réussi à prononcer ? C’était une souffrance hein ?
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