Au niveau du galop 5, vous allez progresser et gagner en autonomie avec votre cheval. Vous êtes à l’aise à cheval, et ça se ressent ! Vous n’êtes vraiment plus un débutant et vous commencez à jouer dans la cour des grands. Et quand vous aurez obtenu votre diplôme, vous pourrez choisir votre spécialité !
Connaissances générales
En savoir un peu plus sur le cheval, ça vous tente ? Des notions un peu plus approfondies sont au programme du Galop 5, pour comprendre et connaître le fonctionnement du cheval.
Comprendre et gérer un apprenti cheval
Maintenant que vous savez bien gérer un cheval dressé (enfin… normalement), vous allez pouvoir essayer de gérer un apprenti cheval. Pour cela il faut du calme, de la rigueur, de la confiance et de la patience. Le moment de l’apprentissage est une étape déterminante dans la vie d’un cheval. En effet, si cette étape est bâclée, le cheval, ayant beaucoup de mémoire, risque de garder des mauvaises habitudes, des séquelles psychologiques, de la rétivité, ce qui pourra se traduire en méchanceté envers l’homme.
Comment s’articule l’apprentissage d’un cheval ?
Il y a trois étapes dans la formation d’un cheval. La première est l’éducation ; elle permet au cheval de s’habituer à l’homme, et donc à une autre relation que celle qu’il a avec ses congénères chevaux. Ensuite, vient l’étape du débourrage, qui permet à un cavalier de monter sur le dos du cheval et de le faire obéir de façon basique, en toute sécurité. Enfin, vient la dernière étape du dressage ; elle permet au cheval d’obéir totalement aux aides du cavalier, qui pourra affiner ses demandes.
L’apprentissage d’un cheval est régi dans un triangle comprenant le mental, l’émotionnel et le physique. En d’autres termes, si l’un des trois ne va pas, le reste non plus. Le cheval doit comprendre, et le cavalier-professeur doit s’en assurer. Sinon, le cheval va se défendre (se cabrer, ruer…) ou se planter en ne réagissant plus à rien. La confiance doit être absolue, le calme et le respect également.
L’apprentissage des aides est un langage que le cheval ne connaît pas du tout à la base, c’est pour cela que les pressions doivent être répétitives et précises pour le conditionner de cette façon. Au moment de la bonne réponse, le retrait de la pression doit être instantané, suivi d’un geste de récompense (une caresse pour féliciter son cheval n’a jamais fait de mal, et il comprendra d’autant plus vite ce qu’on lui demande dans cette attitude positive).
Au début, il faut savoir se contenter de peu, puis augmenter doucement les objectifs en fonction du cheval et de son évolution. Inutile de jouer à l’apprenti sorcier, et surtout, il est impératif de ne pas brûler les étapes.
Les clés pour augmenter ses chances de se faire comprendre
Vous voulez un secret de dressage ? Le voici : il suffit de renforcer la demande. Vous pouvez renforcer votre demande par le négatif, en arrêtant toute pression dès que vous avez la bonne réponse. Le renforcement par le positif consiste à donner une friandise, ou de faire une caresse.
Si un cheval ne répond pas comme vous l’auriez souhaité, c’est qu’il n’a pas compris votre demande, et qu’il a jugé répondre à votre sollicitation de cette façon. Recommencez en étant plus clair dans votre demande, jusqu’à ce qu’il arrive à exécuter l’ordre.
Inutile de vous fâcher, un cheval n’est pas vicieux, et s’il ne fait pas ce que vous voulez, c’est qu’il ne vous comprend pas tout simplement, parce que vous ne lui demandez pas assez clairement.
Les récompenses
Une récompense doit être méritée. Une bonne réponse avec l’exécution du bon mouvement doit être suivie d’une récompense ; des caresses, un encouragement par la voix (« c’est bieeen Pompon bravoooo ») à la fin du mouvement bien accompli. Le retour à l’écurie, accompagné de friandises, permet au cheval d’avoir le sentiment d’avoir bien travaillé. Il ne faut pas abuser des friandises, ni les donner à tort et à travers, sous peine d’être incompris.
La punition
Tout comme le renforcement, vous pouvez punir votre cheval par le négatif, en arrêtant toute friandise dès qu’il a fait quelque chose de mal, comme par exemple mordre la poche contenant une friandise au moment où il pense que ça aurait dû être le moment et que ça ne vient pas assez vite. La punition par le positif consiste à donner une petite tape sur le nez ou un petit coup de stick bref par exemple (sans pour autant être violent, hein).
La punition a beaucoup moins d’impact au niveau psychique sur le cheval, que la récompense. Dans l’apprentissage il vaut mieux donc se contenter de peu et récompenser beaucoup.
Sensibilisation et désensibilisation
Un cheval doit s’habituer à ne pas réagir en cas de certaines stimulations. Par exemple, il doit apprendre à ne pas avoir peur d’un plot aux couleurs flash, d’un bidet d’eau, d’une bâche au sol… (au risque que votre séance à cheval ressemble à un véritable parcours du combattant). C’est la répétition de ces stimulations environnementales qui doit lui permettre de comprendre qu’il ne se passe rien et qu’il n’a pas besoin de faire d’écart en passant à côté.
Il doit aussi apprendre qu’en cas de sollicitation désagréable, il doit répondre en réagissant de plus en plus. C’est la sensibilisation. Par exemple, la réponse à la jambe.
Aussi, il doit apprendre la désensibilisation. Dans ce cas, vous maintenez la sollicitation jusqu’à ce qu’il arrête de réagir. Par exemple, le tapis de selle sur le dos. Il faut maintenir le tapis en place jusqu’à ce qu’il arrête de bouger, et qu’il comprenne qu’il ne craint rien.
Connaissances autour du cheval : les robes exotiques
Le cheval possède une robe de base, à laquelle s’ajoute des mélanges de poils, des taches (panachures) ou des particularités (adjonctions).
Pour les mélanges de poils, on complète le nom de la robe de base par le mélange. Par exemple, on peut citer l’alezan brûlé, l’alezan mélangé ou aubère, le gris truité ou granité, le rouan, qui est alezan, noir et blanc mélangés.
Les adjonctions sont indiquées en dernier. Ainsi, on peut citer le pommelé, la raie de mulet, les crins lavés, le cap de maure, la croix de saint André.
Les taches, ou panachures
Certaines panachures sont petites, elles rendent la robe de type tachetée.
La robe léopard est blanche, avec des petites taches de couleur, de forme, et de taille variables. La robe tachetée possède de nombreuses taches de couleur et de formes différentes à partir de n’importe quelle couleur. Par ailleurs, la cape est comme une couverture sur la croupe et pouvant aller jusqu’au garrot ; elle peut ne pas avoir de taches, dans ce cas, on dit qu’elle est uniforme. Une robe marmorée est une robe envahie de poils blancs sauf sur les articulations. Et une robe rayée est couverte de rayures blanches, tandis qu’une robe bringée est couverte de rayures noires.
Un cheval avec de grandes taches est considéré comme « pie ».
Le pie tobiano a une tête colorée, ses jambes sont souvent blanches, et la ligne de dessus est majoritairement blanche. Le pie overo a une tête blanche, des membres colorés, et sa ligne de dessus ne présente pas de tache blanche. Le tovero est presque tout blanc, mais a quelques taches colorées, sur le haut de la tête, les flancs ou à la base de la queue. Le sabino a une tête majoritairement blanche, et des taches mélangées, irrégulières et aux contours déchiquetés. Un pie balzan est tout coloré, sauf la tête, le ventre et les jambes.
Le cheval en profondeur : le squelette
Le squelette est la charpente du cheval. Chaque os contient un canal central qui contient la moelle osseuse, les vaisseaux et les nerfs. A l’extérieur, le périoste est le tissu vivant qui est une enveloppe fibreuse très innervée et vascularisée.
Les muscles du cheval
Un muscle est un ensemble de cellules, de fibres musculaires, de nerfs, de tendons et de vaisseaux sanguins.
Chez un cheval, les muscles sont chargés de déplacer sa masse corporelle, en se contractant, volontairement ou involontairement.
Pour cela, les muscles rouges et striés sont commandés, sauf le cœur, qui est automatique. Les muscles à contractions involontaires sont lisses, blancs ou viscéraux.
Un muscle qui se contracte se raccourcit, mais retrouve sont état normal grâce à son élasticité. Et le fait d’être tonique diminue la fatigue.
Le cheval bouge grâce à 5 catégories de muscles, avec un exemple pour illustrer :
- les releveurs et extenseurs permettent par exemple d’éloigner un bras de l’axe du corps
- les abaisseurs et fléchisseurs peuvent rapprocher un bras de l’axe du corps
- les abducteurs (avec un b) permettent d’écarter par exemple une jambe de l’axe du corps
- les adducteurs (avec un d) font ramener la jambe dans l’axe du corps
- Les rotateurs font pivoter le bras par exemple
Ces muscles s’accordent ensemble pour donner un mouvement, ce sont les muscles agonistes, et ceci même s’ils ne sont pas de la même nature.
En revanche, les muscles antagonistes ne peuvent pas fonctionner ensemble.
Ne pas confondre avec vos muscles qui agonisent après une séance de mise en selle.
Le système digestif
Un cheval est un animal herbivore qui a un petit estomac par rapport à sa taille. Il fait une quinzaine de litres tout au plus.
Son système digestif est adapté à un apport continu en alimentation de type herbe. Les aliments passent par la bouche. L’herbe est coupée et broyée avec les dents qui, poussant en continu et s’usant lors de la mastication, ont besoin de voir un dentiste régulièrement pour éliminer les irrégularités et les sur-dents susceptibles de le blesser.
La salive et les aliments finement broyés arrivent alors dans l’oesophage, puis dans l’estomac. Un muscle, le cardia, empêche un cheval de vomir.
Fractionner les repas, et dans l’ordre
Un cheval domestiqué qui travaille n’a pas la même alimentation (céréales, aliments complets) qu’un cheval sauvage qui passe son temps à manger de l’herbe. C’est pourquoi il est important de fractionner les repas pour que son organisme ait le temps de digérer sans surcharge.
Aussi, il est important de respecter l’ordre EAU –> FOIN –> ALIMENT CONCENTRE. En effet, boire de l’eau en premier évite les éventuels bouchons, et évite de gonfler un estomac trop plein, ce qui le rendrait douloureux. C’est aussi pour cela qu’il ne faut pas donner de concentrés en premier. Un granulé peut gonfler jusqu’à 5 fois sa taille s’il est dans l’eau ! Les grains sont digérés dans l’estomac. Quand l’estomac est plein, les aliments sont poussés en continu vers l’intestin grêle. Ainsi, si le foin pousse les grains, alors ils seront mal digérés.
Pour une bonne digestion
L’intestin grêle est le lieu principal de l’assimilation des aliments, protéines, glucides, minéraux et vitamines. Après deux heures environ de digestion, les aliments passent dans le gros intestin.
Les chevaux ou poney digèrent les fibres de cellulose, et cela se passe dans son gros intestin, contrairement à beaucoup d’herbivores. Un cheval peut facilement être constipé, car tout les aliments non digérés avant le sont ici. C’est le siège parfois de douloureuses coliques.
A la fin, il reste donc un beau crottin, dont l’aspect et l’odeur donne un aperçu rapide de la santé du cheval !
Identification du cheval par puce
Le document d’accompagnement permet d’identifier le cheval. Il répond à quatre critères d’identification :
- un numéro SIRE unique. Le Système d’Identification Répertoriant les Équidés est un fichier central informatisé qui immatricule les chevaux depuis 1976.
- une couleur qui correspond à l’année de naissance du cheval. Les 2012 ont des carnets de couleur or.
- la première lettre du nom du cheval doit commencer par celle qui est définie pour son année de naissance. Ainsi, les 2012 ont un nom qui commence par C, comme Caramel.
- le numéro de transpondeur, ou puce électronique. Insérée au tiers supérieur de l’encolure ; cette puce de la taille d’un grain de riz contient toutes les informations concernant l’identité du cheval sous format électronique.
S’inscrire en compétition avec le galop 5
Depuis 2015, les chevaux de compétition doivent être enregistrés sur le site de la Fédération Française d’Equitation : www.ffecompet.com
Pour pouvoir remplir cette démarche, il faut que le cheval soit enregistré auprès du SIRE. Il faut passer par la FFE obligatoirement pour tout concours Club, Poney, Amateur, Pro, ou Internationaux. Aussi, pour tout engagement en compétition SHF, qui concerne les jeunes chevaux et jeunes poneys, il faut passer par la SHF (Société Hippique Française).
Il faut que ce soit le propriétaire du cheval qui le fasse. Ainsi, la carte d’immatriculation doit être à jour auprès de l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation). La puce est obligatoire.
Pour toute inscription en compétition, il peut y avoir certains critères à respecter concernant la race, la taille, l’âge… Tout est répertorié dans le règlement FFE de l’épreuve concernée (à consulter donc avant l’engagement).
Un peu de dressage maintenant
Rappel de la base : assis dans la bonne posture
Le cheval monté est équilibré dans un axe horizontal que le cavalier doit parfaitement savoir contrôler. De cette façon, les transitions d’allures ou d’amplitudes sont parfaitement gérées. Et pour que l’équilibre soit parfait, il faut qu’il soit stable. Une bonne descente de jambe et un redressement du haut du corps pousse le cavalier dans une posture verticale.
Centre de gravité
Lorsqu’il est assis sur son cheval, le cavalier a son centre de gravité près de son nombril. Le centre de gravité du cheval se trouve alors entre les deux mollets du cavalier.
Pour une posture équilibrée à l’arrêt, il faut que le centre de gravité du cavalier soit sur le même axe vertical par rapport au centre de gravité de son cheval. Aussi, il faut que les épaules, le bassin et les chevilles soient alignés sur un axe vertical. Celui-ci est un tout petit peu en arrière de l’axe des centres de gravité.
Polygone de sustentation
Au sol, les quatre pieds du cheval forment un polygone de sustentation. Des allures étendues avec une grande amplitude vont allonger ce polygone. Tandis que des allures rassemblées, avec une petite amplitude, vont raccourcir ce polygone.
Un cheval en mouvement voit son centre de gravité varier. Ainsi, plus un cheval a un centre de gravité avancé, plus ses allures sont étendues et l’amplitude est élevée. L’équilibre est alors sur les épaules. Au contraire, un cheval qui a un équilibre sur les hanches aura des allures relevées et réduites, et un centre de gravité près des postérieurs.
L’application de ces techniques aux transitions d’allures est simple. Il faut que le cavalier soit stable dans son équilibre, que la transition soit montante ou descendante.
Pour rappel, une transition montante consiste à passer d’une allure à une autre en « montant » : par exemple du pas au trot. Dans le même principe, une transition descendante consiste à passer d’une allure à une autre en « descendant » : par exemple du galop au trot. Ces transitions doivent être franches, menées dans le calme. Le cheval doit être disponible, prêt à revendre toute son énergie. S’il n’obéit pas, il faut insister en renforçant l’action des aides.
Le galop à partir du pas
Le galop à partir du pas demande une parfaite maîtrise de l’équilibre du cheval. En effet, le cheval part au galop en engageant les postérieurs sous sa masse corporelle, par prise d’équilibre. Les aides (mains, jambes) doivent être coordonnées dans leur action, tout en contrôlant l’impulsion.
Par exemple, un départ au galop à droite
Vous êtes au pas, vous ralentissez l’allure, cela prévient votre cheval de l’action qui suit. Au moment de partir, vous avancez votre hanche droite, cela provoque une avancée de la jambe droite. Pendant ce temps avec l’autre jambe (la gauche), vous appelez le membre postérieur gauche en tenant les hanches. La jambe droite contrôle alors l’impulsion à la sangle. Alors que les rênes sont bien ajustées, vous cédez un peu à droite. Ainsi, l’épaule de droite avance, et cela déclenche le départ au galop, la jambe droite étant ferme à la sangle. Il suffit alors d’accompagner le mouvement, et de maintenir l’impulsion.
Petites astuces
Souvent ce qui pêche dans la réussite de cette technique, c’est que le cheval retombe dans son trot au bout de quelques foulées. S’il manque d’impulsion, recommencez l’exercice, et sollicitez votre cheval avec vos jambes dès les premières foulées. Cela peut être dû au fait que vous n’entretenez pas assez le mouvement avec votre bassin. Dans ce cas, recommencez également l’exercice, en accompagnant les foulées de galop dès le début.
Il se peut aussi que le cheval devine l’exercice et s’impatiente. Alors il se met à trottiner ou se précipiter au pas. Pour éviter cela, il faut alors le ralentir un peu plus fermement, et lui redemander un départ dans le calme.
Enfin, si votre cheval part sur le mauvais pied ou se désunit dans son galop, redemandez l’exercice sur une courbe puis en ligne droite.
Les variations d’amplitude au pas
Transition intra allure
Cet exercice contrôle la capacité à varier les transitions dans la même allure. Le faire au pas permet de rester stable dans l’équilibre du cheval.
Passer du pas moyen au pas allongé est une transition ascendante. Et passer du pas allongé au pas moyen est une transition descendante.
Pour allonger le pas, il faut augmenter l’amplitude du bassin, pour que le cheval augmente lui aussi l’amplitude de ses foulées. Aidez vous de vos jambes. Vos rênes doivent céder tout en gardant le contact, pour que votre monture puisse allonger son encolure. Sur la piste, cela va se traduire par le fait qu’il se méjuge : la trace de ses postérieurs est devant celle des antérieurs.
Pour raccourcir l’amplitude, vous faites l’inverse, en diminuant les mouvements du bassin et en raffermissant vos doigts sur les rênes. Le cheval va se juger lorsqu’il sera au pas moyen, c’est à dire que la trace de son antérieur sera couverte par celle du postérieur.
Quelques astuces :
Il se peut que le cheval se mette à trottiner. Dans ce cas, c’est qu’il est trop contracté. Ralentissez, et redemandez lui d’allonger. Ne soyez pas trop exigeant, parfois certains chevaux sont limités naturellement.
Si votre cheval se précipite et que la transition n’est pas nette, c’est probablement dû au fait que vous n’êtes pas assez souple dans vos ordres sur les rênes.
Sans étriers aux trois allures sans tomber
Sans étriers, ça paraît un peu compliqué au début ! Peut-être même que vous avez déjà mordu le sable en perdant l’un ou les deux étriers dans votre passé de cavalier débutant.
Pour garder l’équilibre assis sans étriers, il suffit de garder la position que vous avez quand vous en avez. En effet, le haut du corps doit être vertical, bien au dessus du bassin. Votre poids repose sur vos fesses. Vos jambes sont en places, et vos pointes de pieds ne sont pas vers le bas. Ainsi, vous gardez un contact ferme avec vos mollets.
Détendez-vous, respirez fort et évitez de vous crisper. Laissez-vous aller à vos sensations. Votre bassin doit accompagner le mouvement du cheval. Si votre bassin n’est plus en phase avec votre cheval, vous risquez une rupture d’équilibre.
Cette pratique améliore considérablement l’assiette, et la sensation des mouvements du cheval. Au pas, ces mouvements sont plutôt dans un axe horizontal. Tandis qu’au trot, c’est dans un axe vertical. Au galop, c’est un mélange des deux, comme des boucles.
Cadence régulière, développement d’allures
Développer une allure, c’est amplifier le mouvement, sans pour autant que cela devienne de la précipitation. Le but étant de rester en équilibre, le tout avec la même impulsion.
Pour cela, il faut travailler en ligne droite, sur un côté ou une diagonale. Les aides doivent cadrer le cheval pour qu’il reste bien droit. Avec vos jambes, vous contrôlez l’impulsion pour qu’il augmente son mouvement. Attention, il ne doit pas accélérer ni précipiter sa cadence.
Incurvation
Une jolie courbe harmonieuse
C’est lorsque le cheval est bien incurvé. Pour obtenir cela, il faut que vous aussi vous vous adaptiez.
- Regardez où vous allez. Ainsi, vos yeux emmènent votre tête, vos épaules, ainsi que vos bras et vos mains.
- Avec votre jambe extérieure, faites déplacer les hanches pour qu’elles suivent la courbe.
- Le contact des aides doit être constant pour maintenir l’impulsion.
Les petites erreurs à éviter au galop 5
La moindre erreur se traduit par un mauvais comportement du cheval sur la courbe.
- Si le cheval se couche sur la courbe, c’est que votre jambe intérieure n’est pas assez active. Contrôlez bien le côté extérieur.
- Dans le cas d’un cheval qui part vers l’extérieur, parfois en dérapant, c’est parce que vos aides extérieures ne sont pas assez actives.
- Si les hanches seules sont à l’extérieur, activez plus votre jambe extérieure, et placez bien les épaules devant les hanches.
Les cercles au galop
Au galop 5, on va vous demander de faire des cercles de 20 m de diamètre au galop.
Pour cela, il faut que votre cheval soit sur le bon pied, c’est à dire qu’il galope sur le pied droit quand il tourne à droite, et sur le pied gauche lorsqu’il tourne à gauche. C’est une sensation qui se ressent aussi dans votre assiette.
La courbe doit être régulière. Entraînez-vous à pied, à l’aide de repères (par exemple avec des plots). Si votre cercle n’est pas régulier à pied, vous aurez du mal à en faire de même à cheval !
Pour ce qui est de votre comportement à cheval, vous devez garder le galop dans une cadence régulière. Attention donc à vos aides pour que l’incurvation soit harmonieuse. Aidez-vous en regardant le plot du milieu.
Petit à petit vous allez enlever les plots et enchaîner de beaux cercles au galop.
Les secrets de l’incurvation
Pour être bien incurvé, la ligne de dos du cheval doit épouser l’arc de cercle de la trajectoire.
Vos jambes doivent accompagner les courbes que vous souhaitez dessiner. Aussi, vos épaules doivent suivre le mouvement des épaules de votre monture.
Entraînez-vous à pied, dans votre jardin ou votre salon, à faire de jolies courbes et de jolis cercles. Si après tout ça, votre cercle ressemble plus à une patate qu’à un beau cercle, vous aurez du mal à obtenir la même chose dans une carrière avec votre cheval.
Serpentines
L’art de la serpentine est d’enchaîner des demi-cercles sur la longueur du manège, mais pas n’importe quels demi-cercles. Le but est de tracer des courbes parfaites, et d’avoir un cheval parfaitement incurvé.
Plus il y a des boucles sur la serpentine, plus le diamètre des demi-cercles est petit, et plus il est compliqué pour le cheval de se plier. Au galop 5, on vous demande de faire des serpentines de 12 mètres au pas, et de 15 mètres au trot.
Cession à la jambe
Pour attaquer le travail sur deux pistes, la cession à la jambe est une première approche.
Ainsi, à l’aide du recul de votre jambe isolée du côté opposé auquel vous voulez aller, votre cheval se déplace latéralement, tout en conservant sa colonne vertébrale droite.
Par exemple, dans un coin du manège, si vous arrivez en oblique sur la piste à main gauche, votre jambe droite est reculée, et le cheval se déplace en crabe vers la gauche, la tête contre le pare botte, en croisant ses jambes. Votre jambe gauche à la sangle entretient le mouvement en avant. Le cheval est tendu sur ses deux rênes, un léger pli dans la nuque étant demandé lors de l’exercice.
La cession à la jambe peut aussi être demandée sur une diagonale. Cet exercice est un peu plus compliqué du fait du manque de repère (pare-botte) pour le cheval.
Lettres de dressage
Il s’agit des points de repères placés dans le manège ou la carrière. Toutes les reprises de dressage en examen ou en concours utilisent ces codes, il vous faut donc les apprendre par coeur.
Vous pouvez inventer des moyens mnémotechniques, par exemple « Faut Pas Boire du Rhum Moisi », ou « Kevin Vient Ecouter la Sauterelle dans l’ Herbe », ou encore « Contre Galop Inspire Xavier Lors du Dressage Amateur »… Bref, à vous de faire marcher votre imagination (du moment que vous ne vous trompez pas de sens).
Les différents mors de filet
Chaque mors est spécifique à l’utilisation que vous voulez en faire, au type d’équitation que vous pratiquez, à votre niveau de tact équestre et du niveau de dressage du cheval. Il est également très important qu’il soit bien ajusté à la forme de la bouche du cheval. En effet chaque cheval est différent, leur palais n’a pas la même forme, tout comme la largeur de la bouche.
Allez consulter le guide complet des différents mors sur notre blog Contre Galop pour en savoir plus !
Le CSO au galop 5
Comme vous êtes maintenant dans la cour des grands, les concours n’auront bientôt plus de secret pour vous.
Obstacles
Il existe plein de formes d’obstacles différents. Des larges, des verticaux, des exotiques, des rivières, des talus, ou encore des bidets. Le mieux pour découvrir tout cela est d’aller traîner vos bottes sur des terrains de concours. Vous apprendrez ainsi qu’un spa n’est pas seulement réservé à la farniente et qu’un cheval doit fournir un plus gros effort pour le sauter.
Aussi, vous verrez qu’une combinaison n’est pas seulement votre pyjama licorne en pilou-pilou. En effet, une combinaison de deux obstacles s’appelle un double, et de trois obstacles s’appelle un triple.
Les combinaisons sont aussi nommées selon le nombre de foulées qui séparent les obstacles, comme par exemple un double à deux foulées.
Parcours d’obstacles au galop 5
Le secret pour faire un beau parcours est d’enchaîner les obstacles sans gêner son cheval. Simple à dire !
Pour cela, le cheval doit rester calme. Vous devez maintenir l’impulsion, notamment avec votre bassin et vos jambes. La direction est importante aussi, pour cela vous avez vos rênes et vos jambes (sans oublier le regard et l’assiette). La vitesse permet de contrôler la trajectoire. Tout comme l’équilibre, les articulations amortissent les sauts. Chaque élément est lié l’un à l’autre pour faire un parcours sans faute. Si l’un d’eux vient à manquer, cela se traduira par une barre, un taxi, une « georgette », bref, des situations qui pourraient vous permettre d’envoyer votre photo à CSO de merde entre autre.
Rappel de la bonne position à adopter à l’abord pour accompagner le saut :
L’abord correct d’un obstacle se fait perpendiculairement, en visant le centre de celui-ci.
Aborder l’obstacle au galop est plus facile pour l’équilibre du cavalier. C’est à force d’en sauter que vous prendrez en assurance et petit à petit, vous arriverez à progresser.
Mais pour vous perfectionner, le mieux est de pratiquer dans un centre équestre avec un vrai coach plutôt que de rester devant votre écran.
Les parcours de cross
Découvrir le cross permet de découvrir des obstacles fixes sur des parcours dans la nature. Et qui dit fixes, dit un peu plus dangereux. Il faut donc compléter la tenue pour un peu plus de sécurité.
L’équipement
Le casque homologué et le gilet de cross sont des tenues obligatoires. Les gilets air-bag sont de plus en plus souvent utilisés.
Des guêtres fermées protègent les membres du cheval, ainsi que des cloches. Des crampons peuvent être nécessaires selon le terrain, ou surtout en hiver.
La selle tient mieux en place avec un collier de chasse ou une bricole, surtout s’il y a de fortes montées.
Parcours en terrain varié
Le cheval doit garder son équilibre en toutes circonstances. La difficulté du cross réside dans le fait que le parcours se situe sur un terrain varié et accidenté.
Quant au cavalier, il doit lui aussi garder son équilibre. Les abords des obstacles sont parfois compliqués dans le milieu naturel, c’est pourquoi il doit faire preuve d’une grande adaptabilité.
Il doit ménager sa monture, en adaptant la vitesse, l’allure, l’impulsion, en fonction du terrain.
Ici aussi, c’est la pratique qui permet d’être de plus en plus à l’aise.
Travail à pied au galop 5
Lors des concours, vous allez être amené à présenter votre cheval aux visites de contrôles vétérinaires.
Présentation d’un cheval en main
Pour cela, la présentation à l’arrêt demande à ce que le cheval soit propre et sans protections. Elle se fait à environ six à dix mètres du jury, selon le site.
La présentation au pas et au trot est demandée pour évaluer l’état et la fatigue du cheval. Un aller au pas, dans lequel vous marchez d’un pas actif, puis d’un retour au trot, où vous avancez sans gêner votre cheval et sans vous placer devant.
Longer au pas, au trot et à l’arrêt
Travailler un cheval à la longe lui permet de se détendre, de compléter le travail monté avec ou sans enrênement, et ceci sans votre poids sur son dos.
Il est important de bien protéger les membres afin d’éviter toute blessure générée par des mouvements intempestifs.
Mais cela reste tout de même une vraie séance de travail. Main gauche et main droite doivent être sollicitées de la même façon.
La longe est un travail aussi très technique du côté du longeur. En effet, la façon de tenir la longe, de la tendre, la façon de tenir la chambrière, de la placer par rapport au cheval ont des rôles bien précis dans la communication qui en découle. La voix a également énormément d’importance, et chaque mot, chaque intonation aura beaucoup d’importance pour la transmission des ordres et donc pour la compréhension du cheval. Observez votre coach longer et vous aurez les clés de la réussite.
Longue rênes au pas sur un cercle
Un peu de variabilité dans le travail du cheval avec les longues rênes : c’est une complémentarité du travail monté. Au galop 5, on vous demandera juste de le faire au pas.
Dans un premier temps, il est indispensable de bien garder ses distances avec le cheval pour que l’exercice se fasse en toute sécurité, surtout si vous marchez ou courez derrière.
Mais vous pouvez également vous placer comme un longeur et travailler sur un cercle. Attention toutefois de travailler les deux mains de la même façon.
Embarquer dans un van
La plupart des chevaux voyagent bien. Les camions ou les vans sont assez confortables. Cependant il est important qu’il s’y sente bien. Car en cas contraire, il montera difficilement la fois suivante.
Dans un premier temps, il faut bien protéger le cheval. Protections hautes, chemise ou couverture, protège queue et licol confortable vont augmenter son confort.
Aussi, il vaut mieux éviter de le faire monter dans le van après un gros repas, et de faire attention à ce que celui-ci soit bien ventilé. Si le voyage est long (plus de deux heures) il vous faudra prévoir de l’eau et du foin.
Selon le pont ou le véhicule, monter et descendre ne se font pas de la même façon. Si le cheval peut faire demi tour, il descend en marche avant (camion), sinon, en marche arrière.
Ne vous placez jamais dans la trajectoire du cheval, s’il saute le pont il pourrait vous blesser ou vous marcher dessus surtout s’il panique.
Les soins du cheval au galop 5
Les concours demandent des connaissances spécifiques pour les soins prodigués aux chevaux. Et même sans faire de concours, il est important de gagner en autonomie sur le sujet.
Poser des crampons
Les crampons se fixent aux mortaises prévues à cet effet par votre maréchal ferrant. Leur recours est assez fréquent en CSO ou en CCE. La veille du concours, il faut enlever la terre qui s’y trouvent, et bourrer avec des bouchons, ou des cotons imbibés de graisse à pieds. Ainsi, le jour de l’épreuve, il est plus facile de les enlever et de visser les crampons dessus.
N’oubliez pas de bien protéger votre cheval au niveau des membres, mais aussi au niveau de la sangle avec une bavette.
Petite remarque : les crampons ne doivent pas être utilisés sur terrains durs, car ils favorisent les chocs. Il ne faut donc pas non plus transporter le cheval avec, au risque d’endommager ses tendons, mais aussi le plancher du van.
Poser, enlever et rouler les bandes de repos
Poser des bandes est une pratique indispensable à connaître pour le quotidien du cheval.
Pour bien dérouler une bande, il faut qu’elle soit bien roulée. Evident cela vous semble, mais lorsque vous vous trouverez devant le cheval, vous serez content qu’elle soit roulée dans le bon sens en la mettant.
Trêve de plaisanterie, pour poser une bande, vous commencez par le haut sans trop serrer. Vous déroulez en recouvrant environ la moitié de la bande à chaque passage. Deux tours autour du boulet permettent de bien le soutenir et également de donner une forme « correcte » au bandage. Puis vous finissez en remontant de la même façon. L’attache en haut doit se situer vers l’extérieur de la jambe.
Vous pouvez agrémenter les bandes de carrés de cotons imbibés de lotions ou de produits de soins. Les bandes doivent être suffisamment serrées pour ne pas tomber et se dérouler toutes seules, sinon le cheval risque de se prendre les pieds dedans. Mais elles ne doivent pas être trop serrées non plus, au risque de comprimer les tissus et de générer des boiteries voire même des claquages.
Bon, ça y est, vous êtes prêts pour voler de vos propres ailes. A vous les concours, les longues chevauchées, et tout ce qui va avec !
Et pourquoi ne pas sauter le pas, et enfin avoir votre propre cheval maintenant ?
Image couverture: Crédit : Contre Galop