Les dix stades émotionnels du cavalier de jeune cheval

cavalier de jeune cheval

Le cavalier de jeune cheval passe généralement par plusieurs phases émotionnelles. C’est un peu comme les différentes étapes du deuil, mais en plus joyeux (ou pas). Voyons tout de suite quelles étapes le cavalier de jeune cheval doit affronter… 

 

L’impatience du cavalier de jeune cheval

Le problème avec les jeunes c’est qu’il faut prendre le temps et que les étapes nous paraissent souvent très longues… On voudrait déjà enchaîner des parcours de cso avec notre bébé Kiki, mais avant ça il faut d’abord lui apprendre à écouter nos mains et nos jambes ! Chaque chose en son temps d’accord, mais quand tous les copains embarquent pour le concours et que nous on doit rester à la maison pour faire des leçons de jambes, on ressent comme un léger tressaillement d’impatience dans le haut des épaules… Allez ! Vite grandis mini Kiki !
 

Le rêve

proprio jeune cheval
Crédit : Contre Galop

Le jeune cheval est comme un enfant, avec lui tout est possible et l’avenir s’offre à nous ! On le rêve en champion de CSO (« c’est sûr vu comment il saute trop bien les barres au sol« ), en concurrent de Valegro (« il trotte comme un fou« ), en top model (« quand il va se faire il sera sublime« ) ou en élève parfait (« il comprend tout c’est fou ! »). Une bonne séance et hop, on se retrouve à faire des projets pour cinq ans et on se dit qu’on a le cheval du siècle !
 

La bienveillance

Il est si jeune et si mignon mini Kiki… Tellement chou avec son caractère de bébé qu’on serait tenté de tout lui passer ! Il a cassé son licol ? C’est pas grave il a eu peur ! Il nous a écrasé le pied ? Mais il n’a pas fait exprès, il n’a pas conscience de sa taille ! Il vous a mordu ? Houuu un bisou avec les dents ! Il a mangé sa couverture ? Haha quel clown ! Et puis pour le travail c’est la même, foulées de trot quand on monte dessus, départs au galop ratés, dérobades d’obstacles et écarts en tous genres sont trop souvent excusés tout ça parce qu’il « est petit » ! En vrai la bienveillance c’est bien, mais la rigueur c’est important aussi ! Ne lui laissez pas tout passer et soyez toujours exigeant lors de son dressage !
 

La peur

jeune cheval travail
Crédit : Contre Galop

Sur un jeune cheval beaucoup de choses deviennent plus effrayantes que d’habitude…  Galoper en balade, sauter un double de verticaux, enlever son blouson ou croiser un autre cheval dans la carrière deviennent parfois une épreuve ! Forcément puisqu’à tout moment on peut finir la tête dans le sable ! Le cavalier de jeune cheval passe donc son temps à dire « attention à moi« , « pas trop vite !« , « non mais moi je fais pas ça !« , « mais c’est DANGEREUX !« . Ne leur en voulez pas, vous ne voulez pas être à leur place alors un peu de compassion.
 

La désillusion

bêtise jeune cheval
Source : torange.biz

Etre cavalier de jeune cheval c’est connaître la joie de devoir se remettre en question à chaque séance, de réapprendre tout ce qu’on croyait savoir et contempler l’étendue de ce qu’on ne sait pas encore faire… Bref c’est parfois déprimant ! On croyait que ce premier concours allait passer tranquille, que mini Kiki ferai sensation, que nenni ! Il vous a fait tomber au paddock et a dérobé trois fois… En plus il a sauté comme une quiche et vous n’avez aucune photo potable à ramener pour vous consoler. Le jeune cheval est le roi pour faire voler en éclat tous nos petits projets (trop) parfaits… La prochaine fois on rêvera moins et on mettra plus de jambes !
 

Le doute

jeune cheval caprice
Crédit : les aventures d’Action et Enjoy

On l’a déjà dit, le jeune cheval est comme un enfant, dont l’avenir et l’éducation reposent sur vous ! C’est à VOUS d’en faire un bon sportif bien dressé,  un gentil compagnon bien élevé, ou au contraire un gros rétif doublé d’une feignasse si vous vous y prenez mal ! Du coup autant de responsabilités ça colle un peu la pression c’est vrai… C’est pour ça que le cavalier de jeune cheval est rempli de doutes, car toutes ses décisions auront des conséquences sur l’avenir de son bébé ! Du coup il hésite, il réfléchit beaucoup, il se questionne et il s’angoisse souvent.
 

La fatigue

jeune cheval coquin
Crédit : les aventures d’Action et Enjoy

Parfois les jeunes sont épuisants !  Quand ça fait trois fois qu’ils dérobent dans le double (et que vous avez mal aux bras), quand ça fait dix fois qu’il a peur du manteau posé sur la lice (et qu’il vous secoue de partout), quand il ne veut plus repasser au pas (et que vous avez de nouveau mal aux bras)… etc. Bref de temps en temps on aimerait bien avoir un vieux cheval, juste pour se reposer un peu…
 

L’agacement

cavalier frustré
Source : shutterstock

On a beau l’aimer, le choyer, le protéger… Il faut bien reconnaître que parfois Mini Kiki nous énerve ! Il est capable de se montrer tellement démoniaque qu’on ne parvient plus à lui trouver d’excuses ! Quand il refuse de donner les pieds et que le pansage se transforme en combat de sumos, quand il vous saute dans les bras parce qu’un oiseau a pété, quand il a encore cassé son filet… Oui le cavalier de jeune cheval voit parfois tout rouge !
 

La fierté

Parce que malgré toute les bêtises qu’il peut faire on en a presque pleuré de fierté quand mini Kiki a réussi sa première transition galop/pas/galop. Et alors son premier sans faute on en parle même pas ! Les cavaliers de jeunes chevaux sont toujours ra-vis de vous montrer leur clichés avant/après qui retracent l’évolution de leur bébé cheval, ils sont un peu comme des parents c’est pas vraiment leur faute !
 

La joie

joie cavalier de jeune cheval
Crédit : les aventures d’Action et Enjoy

Hé oui les jeunes chevaux nous en apportent beaucoup ! Leur innocence (quand ils découvrent la neige, les carottes, la douche…), leurs farces, leurs élans de joie et la façon dont ils nous font confiance nous apportent fous-rires, satisfaction, bien être… Bref, de la joie d’être un propriétaire gaga quoi !
 

Si vous n’êtes toujours pas convaincus par les bébés rendez vous vous notre article qui vous donnera dix bonnes raisons d’aimer les jeunes chevaux

 
Source photo à la une : Peter van der Sluijs pour commons wikimedia