Le Galop 4 : Le guide complet

Galop 4

Bravo, vous avez réussi votre galop 3 et on vous félicite ! Maintenant, on va passer au grade supérieur : le galop 4. Une fois en poche, vous pourrez enfin choisir votre discipline de prédilection ! Mais avant d’avoir la carotte, il va falloir encore cravacher dur.  Alors à vos rênes, prêts, lisez… et surtout retenez !

 

Les connaissances autour du cheval

Au galop 4, les notions relationnelles avec le cheval sont un peu plus approfondies.

 

Le bien être du cheval

Galop 4 guide
source : Pixabay

Le cheval n’est pas juste une bestiole qu’on essaie de chevaucher, et à qui on donne des ordres qu’il doit exécuter gentiment. C’est un compagnon à part entière, un être sensible, qui doit se sentir bien et protégé lorsque vous vous occupez de lui.

 

Pour cela, il faut que vous sachiez lui faire comprendre, dans la douceur. Le cheval est un animal généreux, qui sait pardonner des erreurs, mais qui ne supporte pas la brutalité. Cela lui provoque un stress, qui se traduit par des réactions instinctives de fuite ou de défense, qui peuvent angoisser le cavalier.

 

Une proie

Instinctivement, le cheval est une proie. Sa principale défense est la fuite, et sa survie en dépend, sinon il se ferait manger tout cru. Il faut donc agir avec lui en conséquence, lui apprendre les gestes avec logique et progressivement.

Ainsi, sa survie dépendra de vous et non plus de son instinct. Si vous réussissez à gagner sa confiance, vous obtiendrez beaucoup de lui.

 

La confiance, et comment ?

galop 4 bien être cheval
Crédit : Traderidera

Vous devez assurer à votre cheval tous les soins indispensables à son bonheur quotidien.

Pour cela, vous devez lui donner à manger et à boire convenablement, en quantité, en qualité et en équilibre. Une nourriture adaptée, variée, de l’eau propre à volonté, et hop, vous ferez un heureux.

 

Son espace vital doit être constitué d’un abri aéré et lumineux, dont l’entretien régulier donne envie d’y vivre bien. Il doit avoir la possibilité d’avoir des contacts avec des congénères.
Il doit pouvoir sortir, en mode liberté ou en mode travail, au moins une fois par jour. Son travail doit être adapté à ses capacités physiques.

 

Les soins doivent être quotidiens (pansage, inspection..) et  réguliers (maréchal ferrant, dentiste, vermifuges, vaccins..).

 

L’identification du cheval

Pour être en règle, un cheval doit être identifié par un signalement, enregistré au SIRE (Système d’Information Relatif aux Equidés) et pucé avec un transpondeur électronique.

visite veterinaire
Source : Pixabay

L’identification est obligatoire. Elle permet de contrôler son identité, de justifier sa propriété, de le vendre ou de le faire concourir.

Le cheval dispose d’un livret signalétique, et d’une puce. Leur propriétaire dispose d’une carte de propriétaire. Eh oui, c’est plus compliqué que pour une peluche.

 

Le signalement

Crédit : Traderidera

Un signalement est une observation de la part de toute personne voulant contrôler le cheval.

 

Pour commencer au galop 4, il faut observer le sexe du cheval, et définir si c’est une jument, un hongre ou un entier. Ensuite, la robe. Elle est caractérisée par la robe de base, puis les mélanges de poils et le reste. Les marques sur la tête et les membres sont soigneusement notées et localisées. Enfin, les épis sont indiqués, et décrits en détail.

 

Le carnet

Dénommé aussi livret signalétique, ou « papiers », ce carnet possède une couverture de couleur, correspondant à un code lié à l’année de naissance du cheval. Une lettre de référence est aussi attribuée par année. En 2012, les poulains « C » ont eu droit à une belle couverture dorée.

Depuis 1976, chaque cheval possède un numéro SIRE, qui correspond à son immatriculation.

 

C’est comment ?

Le carnet est la carte d’identité du cheval. Sur la couverture, y figurent son nom, sa race, sa robe, son sexe, et le code barre de la puce (depuis 2008). Mais inutile de chercher sa photo, car c’est vraiment pas facile de entrer un cheval dans un photomaton.

Carnet cheval galop 4
Crédit: Traderidera

 

Sur les pages suivantes, des indications sur la généalogie de ses parents permet de voir ses origines.

Carnet cheval galop 4
Crédit: Traderidera

 

Ensuite, la description complète, ou signalement, est un rapport d’un examen fait sous la mère par un agent agréé, c’est à dire avant le sevrage du poulain. Le signalement est ensuite vérifié à partir de 18 mois par un vétérinaire agréé. Des annotations sont indiquées si des corrections sont à faire. C’est obligatoire. Un hongre doit avoir la mention « castré » ajoutée.

carnet cheval galop 4
Crédit : Traderidera

Après, des feuillets de vaccinations attestent auprès des autorités que le cheval est à jour de ses vaccins, avec cachet et signature du vétérinaire.

Carnet cheval galop 4
Crédit : Traderidera

La carte d’immatriculation suit le cheval dans ses transactions. Elle est dorénavant virtuelle, et le cheval doit être indiqué dans l’espace personnel de son propriétaire sur le site de l’IFCE.

 

Les robes de base

Au galop 4, on revoit un peu les grandes familles de robes :

 

Les 4 alezans

Les poils sont fauves plus ou moins foncés, les extrémités sont plus ou moins claires.

Un alezan est entièrement fauve.

alezan galop 4
Crédit : Traderidera

Le Palomino a les crins blancs. Café au lait est une nuance plus claire. Tandis que l’alezan brûlé est une nuance plus foncée.

 

Les 3 bais

Dans la famille des bais, les poils sont gris ou fauves plus ou moins foncés. Et les extrémités sont foncées.
Un cheval bai présente des poils fauves.

galop 4
Crédit : Traderidera

 

Les poils d’un isabelle sont plutôt jaunâtres. Un cheval souris ne mange pas de fromage, mais les poils de base sont gris.

 

Les 4 autres

Tout rose de peau, le cheval blanc vraiment blanc est rare.

Le crème a la peau rose, mais les poils ne sont pas bien blancs.

Un cheval chocolat présente une robe dans les tons marron.

Le gris est uni, la peau est souvent noire, avec des poils blancs. Souvent, il est pommelé, et s’éclaircit avec l’âge.

cheval gris galop 4
Crédit: Traderidera

 

Les 2 noirs

On distingue le noir, qui est bien noir, et le noir pangaré, qui  possède des reflets flammés à certains endroits. Un faux noir en quelque sorte.

Galop 4
Crédit: Traderidera

 

Les taches

Si le cheval a de grandes taches, c’est un pie.

Mais si le cheval a des petites taches, c’est un tacheté.

cheval vache pie
Crédit : Cavalerie de l’Orémy

 

Un peu de travail à pied

Lors d’un travail en main, il est bon de rappeler au galop 4 qu’il ne faut surtout pas enrouler la longe autour de sa main. Cela vous évitera de finir votre séance à l’hôpital. Le port de gants et de chaussures de sécurité est recommandé, surtout avec un jeune cheval. On sait qu’un cheval est instinctivement une proie, et aura tendance à fuir si quelque chose lui fait peur.

Vous devez capter son attention et être observateur de son regard. Ses oreilles aussi donnent beaucoup d’indications sur son attention. La voix est une aide primordiale pour capter l’attention. Récompensez toujours, dès que le mouvement escompté est réalisé.

 

Communiquer à pied

Le langage doit être clair  pour que votre cheval puisse comprendre clairement ce que vous lui demandez. Le placement du corps, des aides artificielles, l’intonation de la voix et les gestes sont les mots de ce langage. Un code doit donc correspondre à un ordre précis, et doit toujours être identique pour être compris et réalisé correctement.

 

Un contact léger et moelleux

Travail du cheval à pied
Crédit: Les aventures d’Action et Enjoy

Lorsque vous marchez avec votre cheval, vous devez avoir un contact doux avec les rênes ou le licol, pour garder un contact tout en percevant ses mouvements.

 

Et au trot ?

Le piéton se place à hauteur de l’épaule gauche, et se déplace avec son cheval à la même vitesse. Mais c’est le cheval qui se cale à l’allure du cavalier, et pas l’inverse.

Pour tourner à droite, poussez l’épaule du cheval, et avancez le bras pour qu’il comprenne où il doit aller. Et pour tourner à gauche, vous ralentissez, et vous ramenez le cheval vers vous.

 

Des petits dispositifs simples

Travail du cheval à pied
Crédit: Les aventures d’Action et Enjoy

 

A votre niveau de galop 4, on vous demande de le faire au pas avec un cheval habitué. Une bâche, une flaque d’eau ou une petite passerelle sont de petits obstacles intéressants. Vous devez avancer franchement vers l’embûche, et rester à côté du cheval. Si le passage est étroit, vous pouvez être un peu en avant du cheval.

 

Si le cheval est hésitant, il suffit de le laisser regarder et sentir le dispositif. Un petit encouragement à la voix, et le tour est joué. Et si cela ne suffit pas, une personne peut vous venir en aide si besoin.

A chaque exercice réussi, une ovation de caresses et de récompenses le motiveront pour la suite.

 

L’approche-retrait, ou comment aimanter un cheval

Cet exercice permet d’enlever au cheval l’idée de fuir quand vous vous approchez de lui. S’il a envie de se sauver, arrêtez vous et repartez en arrière. Renouvelez autant de fois que nécessaire, jusqu’à ce que le cheval comprenne qu’il n’a pas besoin d’avoir peur de vous, et que votre présence n’est pas effrayante.

 

Flexion

Travail du cheval à pied
Crédit: Les aventures d’Action et Enjoy

Pour obtenir une flexion latérale de l’encolure, le cheval doit céder avec décontraction à la main du cavalier, sans résistance. Dès que le cheval répond sans résister, relâchez la pression, et récompensez. Il est possible d’augmenter l’amplitude de flexion avec le temps. Et bien sûr, faites cet exercice des deux côtés, ça évitera à votre cheval de devenir un tire bouchon.

 

Reculer

Votre cheval étant à l’arrêt, vous vous mettez face à lui, et vous levez la main qui tient la longe. En s’aidant de l’ordre vocale « recule! », et d’un appel de langue, il va reculer.

Cheval travail à pied
Crédit: Les aventures d’action et Enjoy

 

Les mors

Le mors de filet est un mors simple. Le mors simple agit sur la commissure des lèvres, avec un effet un peu releveur. Un mors avec une gourmette agit, avec un effet abaisseur, sur les barres et la langue. Un mors est adapté à chaque cheval, et doit être correctement ajusté.

mors
Crédit Traderidera

Le mors de filet est l’embouchure la plus simple et la plus douce,  elle est couramment utilisée en centre équestre avec des cavaliers galop 4.

Plus les canons sont gros, plus le mors est doux. Il peut présenter des branches (Verdun, aiguille) ou des demi branches (Baucher) pour rester en place dans la bouche en tournant.

Les canons sont en inox, mais aussi en cuivre, en caoutchouc, en cuir ou en résine. Il peut y avoir des jouets aussi. Il peut être à simple brisure ou à double brisure selon la forme du palais. Consultez notre guide des mors pour plus d’infos.

 

Les soins avant et après le travail

Au galop 4, tout cavalier prête une attention sérieuse à son cheval lorsqu’il s’en occupe. Ainsi, en l’observant, il peut détecter s’il est malade.

En effet, un cheval en bonne santé a l’œil vif, un bon appétit, une démarche souple, et est attentif au monde qui l’entoure.

Quand il est malade, il semble triste, manque d’appétit, se tient bizarrement, ou bien est anormalement agité.

 

La membrane de son œil est pâle ou rouge vif, sa température peut dépasser 38.5°C. L’aspect et la fréquence de ses crottins peut être différent. Son poil peut être terne ou piqué. Il peut aussi avoir perdu du poids anormalement. Un examen approfondi permet de déceler toute anomalie.

Veterinaire
Crédit: (C) Caramel-Cartoons – Marsaudon

Maintenir une bonne hygiène permet de prévenir certains problèmes de santé, par le biais de son logement, son pansage, son alimentation, son travail, et des soins préventifs vétérinaires.
Un cheval doit pouvoir sortir tous les jours.

 

La quantité de travail demandé doit être judicieusement dosée en fonction des capacités du cheval. Inutile de demander à un poney qui sort du champ des prouesses de cheval de grand prix, ce serait se moquer de lui.

L’alimentation doit être dosée aussi en fonction du travail demandé.

 

Les soins des membres

Des soins avant, pendant et après le travail sont indispensables particulièrement pour les membres du cheval.

jambes de cheval
Source : Pixabay

 

Avant de bosser

Avant le travail, le cavalier détecte lors du pansage s’il n’y a pas de blessure, de gonflement ou de gêne au toucher, ce qui pourrait compromettre l’activité prévue.
Si tous les feux sont verts, alors il le prépare pour monter.

Les guêtres et protections doivent être dans un état de propreté irréprochable. En effet, quelques grains de sable pourraient avoir des conséquences désastreuses suite au frottement.

 

Après le boulot

douche cheval
Source : Pixabay

Après le travail, souvent, les membres sont douchés, en commençant par le bas.  Les tendons sont inspectés soigneusement. Il faut veiller à ce qu’aucune chaleur ou gonflement n’apparaisse.  Si c’est le cas, le cheval doit être mis au repos. Une pose de bandages avec un antiphlogistique ou de l’argile permet de désengorger les tendons. Les membres doivent être lavés le lendemain, et séchés.

 

Les pieds sont graissés régulièrement afin de garantir l’élasticité de la corne.

En cas de crevasses, il faut laver et enlever les croûtes, et appliquer de la vaseline ou de la pommade cicatrisante sur les plaies.

 

Les protections des membres

Comme leur nom l’indique, les protections servent à protéger les membres des chocs. Elles sont à savoir au galop 4.

Elles doivent être nettoyées parfaitement après chaque utilisation.

Protections cheval
Crédit : Traderidera

 

Les guêtres

Que ce soit guêtres allemandes ou guêtres fermées, elles se posent en commençant par le milieu, puis en finissant en haut et en bas. Les guêtres allemandes ne protègent que les tendons.
Les lanières sont à l’extérieur, de sorte que les bouts des lanières ou des velcros aillent vers l’arrière.

 

Les protège-boulets

L’astuce consiste à les mettre à mi canon sans serrer, puis vous les laissez descendre pour se placer naturellement.

 

Les cloches

Il en existe des fermées ou ouvertes. On les place communément sur les antérieurs pour protéger les glômes de toute atteinte des postérieurs, ainsi que la couronne et le périople.
Une cloche fermée s’enfile retournée, puis est remise à l’endroit sur le paturon du cheval.

 

Protection du corps: la couverture

Pour mettre une couverture, il faut veiller à ce qu’elle soit propre, ainsi que le cheval.

Couverture cheval
Source: Pixabay

Il vaut mieux attacher le cheval. Les gestes ne doivent pas être brusques, au risque de l’affoler.

Il suffit de préparer la couverture en la pliant et en la présentant sur le dos du cheval de telle sorte qu’elle se déplie facilement sur son dos. Pour fermer les attaches et les boucles, il vaut mieux commencer par celles de devant, les sous-ventrières puis les cuisses et enfin la queue.

Pour l’enlever, c’est dans le sens inverse.
Avant de la ranger, il faut bien la faire sécher, la brosser ou la laver si besoin.

 

Voyage du cheval

Au galop 4, vous allez commencer à vadrouiller.

 

Véhicules

Transport du cheval
Crédit: Emma Massingale

Le cheval voyage dans une remorque appelée « van », ou bien dans un camion aménagé.
Le pont permet de monter sur une pente douce. Celui-ci permet au cheval d’entrer facilement dans son compartiment.

 

Les protections de transport

Pour protéger le cheval des blessures pendant le transport, on lui met … des protections de transport.

Protections de transport
Crédit: Cavalerie de l’Orémy

Une chemise ou une couverture le protège du froid et des courants d’air.
Des bandes de flanelle ou des guêtres hautes protègent ses quatre membres en quasi intégralité. Aussi, des cloches protègent les glomes et la couronne.

 

Un protège-nuque protège sa nuque, et un protège-queue, sa queue.

couverture cheval rigolo
Crédit: Cavalerie de l’Orémy

 

Un peu de pratique équestre maintenant

C’est bien joli d’être piéton, mais les fesses dans une selle, c’est bien aussi.

 

L’équilibre du cheval

Un cheval au naturel possède un certain équilibre. Quand il a un cavalier sur le dos, cet équilibre change forcément. Un cavalier doit être capable au galop 4 de contrôler cet équilibre.

 

L’équilibre longitudinal

Le poids du cheval repose sur un axe avant-arrière. Il dépend de la position du balancier cervical, et de l’engagement des postérieurs sous la masse du cheval. Un cheval est naturellement sur les épaules à cause d’un avant main plus lourd, mais pour travailler un cheval on recherche un équilibre sur les hanches .

equilibre galop 4
Source : Pixabay; Montage Traderidera

 

L’équilibre latéral

L’équilibre latéral est la répartition du poids du cheval d’un côté ou de l’autre de son centre de gravité au repos.

Equilibre latéral
Crédit: Cavalerie de l’Orémy

Un cheval qui se couche dans un virage aura son équilibre latéral déplacé sur le bipède latéral interne à la courbe .

Un cheval qui chasse ses hanche vers l’extérieur du cercle aura son équilibre latéral déplacé vers l’extérieur.

 

Communication équine

L’accord des aides

Si les aides sont indépendantes l’une de l’autre, alors on appelle cela l’accord des aides. Les différentes actions, faites de façon coordonnée, permettent d’obtenir un bon résultat, et plus rapidement. C’est un langage complet, puisqu’il faut bien placer chaque mot (ici l’aide) et l’énoncer clairement pour réussir à se faire comprendre, sans se contredire ou être opposé.

 

Le contact

Le contact entre le cavalier et le cheval est une connexion logique qui permet de se faire comprendre et d’être compris. La qualité du contact s’affine avec l’expérience équestre. Les codes définis s’appellent le langage des aides.

 

Le poids du corps

L’assiette est la qualité du cavalier de pouvoir rester en selle en toutes circonstances. Toutes les actions des mains, des jambes, et du poids du corps passent par celle ci.

 

L’assiette

Assiette Cavaliere
Crédit: Cavalerie de l’Orémy

Elle se développe et s’améliore tout au long de votre vie de cavalier. L’assiette englobe les mouvements et le contact pour coller au cheval, et surtout communiquer avec lui.

 

Les jambes

Elles doivent pouvoir transmettre les ordres précisément et sobrement, via un contact moelleux.

Le fait que la cheville, le genou et la hanche ont du liant, la cuisse est naturellement sur son plat, et le mollet vient au contact du cheval, sans serrer.

Les jambes agissent indépendamment l’une de l’autre. Les actions peuvent être identiques (impulsion) ou différentes (incurvation, déplacement latéral..)

 

Les mains

Alors que ce sont les rênes qui permettent le contact, celui-ci doit être moelleux, et les actions doivent être précises et sobres.

Les épaules, le coude et les poignets sont souples, tout comme les doigts. Sous un contact léger et permanent, le cheval est disponible à tout moment pour une action immédiate.

Comme les jambes, les mains agissent indépendamment l’une de l’autre. Les actions peuvent être identiques (impulsion) ou différentes (incurvation, déplacement latéral..)

 

Et …  a-t-on le droit à une fantaisie ?

Lorsqu’un cavalier ouvre ses doigts, les rênes se rallongent, l’encolure s’étend, mais le cheval n’accélère pas.

accord des aides
Crédit : Emma Massingale

Si le cavalier avance ses mains sur quelques foulées, pour caresser par exemple, le cheval ne doit changer ni son attitude, ni sa vitesse.

 

Et alors, que doit-on retenir ?

Un cavalier, lorsqu’il obtient la qualité de savoir dissocier et combiner à volonté toute action d’aide, obtient l’indépendance des aides, en quelque sorte le beurre du graal du galop 4.

S’il veut l’argent du beurre, ses aides doivent savoir agir, résister ou céder, sans se contredire. Et pour obtenir la crémière, il suffit qu’il sache coordonner efficacement et précisément ses aides ; le fameux accord. D’accord ?

 

Sans contact, à cheval aussi

Rien à voir avec une carte de paiement, mais il s’agit d’évoluer aux trois allures.

rênes longues sans contact
Source : Pixabay

Au pas, la posture doit parfaitement être maîtrisée, en équilibre assis ou debout sur les étriers.

Il suffit d’ouvrir progressivement les doigts sur les rênes. Le cheval ne doit pas accélérer. Si c’est le cas, il faut reprendre le contact, le ralentir, et relâcher ensuite.

En faisant cela aux trois allures, vous maîtrisez ainsi la perte volontaire de contact, sans pour autant être perturbé, cheval ou cavalier.

 

Les courbes, les plis, et l’incurvation

L’incurvation

L’incurvation est un grand mot de l’équitation, mais c’est quelque chose qu’il faut absolument connaître. Cela correspond au fait que votre cheval se plie sur une courbe, et que sa colonne vertébrale épouse le dessin du cercle.

courbe incurvation
Source : Pixabay

 

Les courbes

Plus le diamètre de la courbe est petit, plus le geste est difficile, et plus le fait de tourner est compliqué. Plus vous allez vite, pire c’est !

Pour éviter d’être éjecté comme l’eau de salade dans une essoreuse, il suffit de mettre en place quelques gestes faciles.

Vous devez vous tourner vers là où vous allez. Regarder dans la direction souhaitée est primordial, puisque c’est votre regard qui va vous permettre d’emmener votre cheval dans un premier temps.

En tournant le buste du côté intérieur, vos bras se décalent, et entraînent vos rênes. Vous créez ainsi un couloir de rênes. Les épaules du cheval exécutent la courbe en restant sur le tracé.

 

Il faut décaler les hanches de Pompon dans le bon sens, pour que la courbure soit bien dans le sens du cercle.

pli incurvation
Crédit : Traderidera

 

Le pli

Un cheval peut se plier dans la direction où vous allez, en épousant la courbe, via un pli direct.

Cependant le pli peut être indirect, c’est à dire être dans le sens opposé à celui où vous vous dirigez.

 

La mobilité du cheval

Dès lors que vous savez dissocier ou coordonner vos aides, vous pouvez faire tous les déplacements que vous voulez sur votre monture.

 

Comment déplacer le cheval d’un quart de tour sur les épaules

C’est très simple de déplacer les épaules du cheval. Il suffit de jouer de ses mains.

déplacement des épaules
Crédit: Cavalerie de l’ Orémy

Au pas par exemple, le cavalier amène les épaules du cheval vers la droite par la même action des deux mains, symétrique et simultanée, en allant de la gauche vers la droite.

L’impulsion est maintenue, ou entretenue, par une action des jambes à la sangle.

 

Comment déplacer le cheval d’un quart de tour sur les hanches

Le cheval déplace ses hanches grâce à l’action de vos jambes.

Déplacement latéral
Crédit: Cavalerie de l’Orémy

Par exemple, si vous voulez déplacer ses hanches vers la droite, vous agissez avec votre jambe isolée gauche, afin de pousser les hanches vers la droite. Vos mains ne bougeant pas, les épaules restent en place. Si vous voulez le faire en avançant, il suffit de maintenir ou d’entretenir le mouvement en avant avec la jambe droite à la sangle. Facile, non ?

L’intérêt de ces exercices réside dans le fait que le cheval apprend à engager son postérieur intérieur sous sa masse. Son équilibre est ainsi augmenté, et sa mobilité améliorée .

 

Les mécanismes du galop

Le galop est une allure dissymétrique, sautée et basculée à trois temps inégaux. Un postérieur déclenche l’allure, un bipède diagonal suit, puis l’antérieur se pose pour la projection.

Si vous jouez les mélomanes, vous entendez trois temps de poser des sabots, puis un silence dû à la projection, ce moment où le cheval ne touche plus les pieds par terre.

galop
Crédit : Cavalerie de l’Orémy

Il y a donc deux galops. Le galop à droite, et le galop à gauche.

En liberté, un cheval galope instinctivement sur le pied du côté où il tourne pour maintenir naturellement son équilibre.

Lorsque le cavalier monte, il peut choisir le pied sur lequel il veut galoper.

 

Partir au galop à partir du pas

Le but de la manœuvre est que le cheval reste le plus droit possible. Le cheval part au galop à partir du pas sans brusquerie, en répondant à des ordres précis.

Il vous faut pour cela être précis et calme.

Ce mouvement demande une grande maîtrise de l’impulsion et un contrôle vigilant des épaules et des hanches de votre monture.

 

Exemple d’un galop à droite:

A partir d’un pas actif et équilibré, vous mettez en place vos aides de départ au galop, que vous avez appris au galop 3.

Votre jambe gauche contrôle le postérieur gauche qui démarre le mouvement de propulsion. Votre bassin accompagne le mouvement, en oblique vers l’avant et la droite. Les épaules ne doivent pas reculer.

galop
Crédit : Cavalerie de l’Orémy

 

Astuces:

Si votre monture retombe dans le trot tout de suite, c’est peut-être dû au fait que vos jambes ne sont pas assez actives et que le galop manque d’impulsion. Pour cela, redemandez le départ et activez vos jambes dès les premières foulées. Sinon, c’est peut-être à cause d’un mauvais fonctionnement de votre bassin. Redemandez le départ au galop, et accompagnez dès la première foulée.

 

L’amplitude

Varier les vitesses dans une même allure permet de modifier la longueur des foulées du cheval, sans changer la cadence de l’allure. Cela s’appelle aussi une variation d’amplitude, ou encore une transition intra-allure.

Amplitudes
Source : Pixabay

Par exemple, au trot, il peut y avoir quatre amplitudes différentes.  Le trot rassemblé couvre très peu de terrain à chaque foulée. Au trot de travail le cheval couvre un peu plus de terrain à chaque foulée. Il fait une transition ascendante intra-foulée en passant au trot moyen. Au trot allongé, les foulées sont étendues.

A cheval, pour monter en amplitude, il faut que votre monture soit tendue, active, sur la main, dans un équilibre horizontal, et que vous le sentiez prêt et plein d’énergie à revendre. En pressant à chaque projection avec vos jambes à la sangle, vous libérez cette énergie.

 

Le contact restant souple et constant avec la bouche, vous contrôlez cette énergie, tout en laissant l’encolure du cheval s’étendre pour allonger. Votre bassin pousse vers le pommeau pour amplifier l’accompagnement.

En revanche, pour descendre en amplitude, vous soutenez votre dos, vous accompagnez le nouveau rythme. Les jambes et l’assiette permettent de maintenir l’activité et la tonicité, tandis que les doigts se ferment sur les rênes .

 

Vitesse régulière au galop

Le but de l’exercice est de conserver une vitesse constante malgré les courbes qui ralentissent votre cheval dans son galop, et les lignes droites qui pourraient l’inciter à accélérer.

vitesse reguliere au galop
Crédit . Cavalerie de l’Oremy

Pour cela, il n’y a qu’un secret : celui de maintenir votre monture dans le couloir des aides: les jambes, les mains et l’assiette.

Si dans votre assiette vous ressentez une rupture de rythme et de cadence dans le galop, et qu’aux oreilles le « Tagada » sonne comme un vieille cymbale rouillée, c’est mauvais signe.  Alors comme astuce, vous pouvez anticiper votre tracé en regardant loin et anticiper vos actions en pensant comme un poney.

 

Les jambes gardent la même place, mais votre posture, votre assiette et vos actions de jambes et de mains s’adaptent à la trajectoire du cheval pour contrôler le rythme du galop.

 

Équilibre et stabilité

En montée ou sur un contre-haut

franchissement d'un contre haut à cheval
Crédit : Emma Massingale

Dans une montée, il faut soulager l’arrière main du cheval afin de déplacer le centre de gravité vers l’avant et ainsi faciliter le mouvement en avant. Pour cela, vous vous mettez en équilibre sur les étriers, le buste légèrement incliné vers l’avant. Le cheval pousse sur ses postérieurs et tracte avec ses antérieurs. Vous pouvez saisir une petite touffe de crins, cela évitera des actions intempestives sur la bouche.

 

Sur un contre-haut, vous devez aborder l’obstacle comme un vertical. Vous restez proche de votre selle à l’abord, et vous vous mettez en équilibre sur les étriers tout le long du saut. Le plus compliqué est de maintenir l’allure après l’obstacle.

 

En descente ou sur un contre-bas

franchissement d'un contre bas
Crédit : Emma Massingale

Dans une descente, la vitesse a tendance à augmenter. Vous devez veiller à la contrôler, ainsi que la direction. Votre cheval ne doit pas se mettre de travers. Vous vous mettez en équilibre sur les étriers, proche de la selle en gardant le cheval dans le couloir des aides. Le centre de gravité du cheval doit être déplacé vers l’arrière. Pour cela, vous inclinez le buste légèrement en arrière pour soulager les antérieurs.

 

Si la pente est très forte, restez assis dans votre selle, les deux jambes à la sangle, le buste incliné en arrière, et les rênes rallongées sans perdre le contact.

Sur un contre bas, vous abordez comme un obstacle de volée. La battue se fait près de l’obstacle, avec des rênes pas trop tendues pour que le cheval puisse allonger son encolure. La réception étant en contre bas, le planer est plus long, ainsi que la phase descendante qui varie selon le type de contre bas. Les jambes devront donc amortir de façon plus importante à la réception. Le haut du corps doit être maintenu afin de ne pas finir dans la crinière ou en soleil.

 

Si le contre bas est très gros, vous pouvez vous rapprocher plus de votre selle, tout en revenant en position d’équilibre une fois l’obstacle passé et l’allure reprise.

 

Sur un gué

franchir un gué
Crédit : Cavalerie de l’Orémy

Franchir un gué n’est pas compliqué, surtout si son abord est simple. Mais l’eau qui s’y trouve en fait une difficulté qui peut effrayer certains chevaux au niveau du contact, du bruit, des reflets. En conservant le cheval dans le couloir des aides, vous l’encouragez à passer, et aussi avec votre voix.

Dès que vous êtes dans l’eau, maintenez l’impulsion, même si votre cheval a tendance à sauter à chaque foulée.

 

Les branches basses

branches basses
Crédit : Ferme des bleuets

Les branches basses sont placées à environ une trentaine de centimètres au dessus du garrot du cheval. Il vous faut être souple, et suffisamment à l’aise pour pouvoir passer sans encombre. Vous les franchissez de face.

Une astuce consiste à placer votre buste légèrement décalé sur le côté de l’encolure pour vous pencher souplement et rapidement. Gardez le contact avec la bouche de votre monture, et restez en équilibre sur les étriers. Attention de ne pas toucher les branches avec les fesses tout de même (le rembourrage au chocolat, ça ne pardonne pas).

 

Ramasser un objet

Un objet à hauteur d’étrier se ramasse aisément. Il suffit d’avoir la même position que pour les branches basses. Vous tenez les rênes dans une main. Veillez à garder votre trajectoire lorsque vous vous baissez, si besoin prenez une touffe de crins.

 

Sauter des obstacles rapprochés

Crédit: Traderidera

Franchir des obstacles rapprochés permet de perfectionner la position à l’obstacle. Pour cela, vous devez rester stable et en équilibre sur les étriers.

 

Il suffit de soigner l’entrée dans la ligne, là où réside toute la réussite de cet exercice. L’abord doit se faire perpendiculairement au milieu du premier obstacle. L’impulsion doit être adaptée. Pour cela, maintenez-la dans un couloir des aides tout au long de  la ligne. Laissez votre cheval faire. Accompagnez-le sous votre selle, sans vous agiter !

 

L’astuce réside dans le fait d’être bien décontracté, le regard au loin. Ainsi, vous amortirez au mieux chaque saut, vous vous occupez juste de la trajectoire, et vous verrez, le parcours sera fluide.

 

Enchaînement de sauts isolés

La reconnaissance à pied

Crédit : Etrier 37

Cette partie à pied n’est pas à négliger puisque c’est au cours de celle ci que vous allez repérer et mémoriser les détails du terrain et de votre parcours. Entre les obstacles rapprochés, vous allez compter le nombre de foulées que vous pourrez faire avec votre cheval.

Trouvez vous des points de repères (décoration, obstacle, lettre, beau mec…) pour mémoriser le tracé de vos courbes.

 

Vous pouvez compléter cette reconnaissance en observant les autres concurrents passer avant vous, enfin si votre numéro de passage le permet.

Connaissant les difficultés que vous pourrez rencontrer à cheval, et connaissant le parcours par cœur, vous pouvez détendre votre monture au paddock.

 

A cheval !

Crédit : Cavalerie de l’Orémy

Votre regard a une importance capitale dans le bon déroulement de votre parcours. Ainsi, vous anticipez toute action, vous déroulez vos trajectoires de façon soignée.

Aussi, en maintenant le couloir des aides, vous maintenez la vitesse, vous contrôlez l’allure ainsi que la direction. Et si vous restez stable dans votre posture à chaque obstacle, vous êtes bon pour un podium !

 

Les obstacles

Il y a plusieurs familles d’obstacles :

obstacle
Source : Pixabay

Les obstacles mobiles, avec des barres ou d’autres éléments légers qui peuvent être détruits facilement . (exemple: chandeliers et barres)

Les obstacles fixes sont souvent massifs, ou avec des éléments naturels (tronc d’arbre, banquette).

 

Les obstacles d’initiation ou cavalettis sont de petits obstacles mobiles ne dépassant pas 50 cm .

Dans les obstacles, il y a trois profils :

obstacle
Crédit : Cavalerie de l’Orémy

Un obstacle vertical est fait d’éléments placés sur un plan vertical (palanques par exemple). Le cheval doit prendre sa battue loin, pour que le sommet de sa trajectoire soit juste au dessus de l’obstacle.

Un obstacle large est fait avec des éléments répartis sur deux plans franchis en même temps (oxer). Le cheval doit prendre sa battue loin, sinon ses postérieurs risquent de toucher l’obstacle.

 

Un obstacle de volée possède plusieurs plans verticaux plus ou moins espacés, mais se franchissant d’un seul saut (comme le spa). Souvent, des soubassements compliquent ces obstacles qui font peur (des rivières, des bidets, de la terre et plein d’autres choses selon l’imagination débordante des chefs de piste). Le visuel attire l’attention du cheval, qui peut alors être déconcentré facilement.

 

Des combinaisons

Source : Pixabay

Il se peut que plusieurs obstacles soient combinés pour pimenter le parcours.

On distingue le double, constitué de deux obstacles, et le triple, constitué de trois obstacles.

 

Notions d’hippologie

(Parce que savoir tout ça c’est important aussi !)

 

Quelques données physiologiques du cheval

Source : Pixabay

Le cheval n’a pas les mêmes normes que l’être humain. Mais souvent, les cavaliers connaissent mieux celles de leur cheval !

 

Le pouls

Il se contrôle en appuyant doucement le doigt sur le bord interne de la mandibule ou près du rocher. Il est variable selon l’âge et l’importance de l’effort fourni. Le pouls d’un cheval ou d’un poney bat de 30 à 45 battements par minute. Il peut monter, lors d’un effort important, à 120 après 10 minutes au trot et 180 après un cross.

 

Avec de l’entraînement, un cheval ou poney de sport est capable de redescendre très vite son rythme cardiaque, et inversement.

 

La respiration

Source : Pixabay

Les flancs sont facilement visibles lorsque le cheval respire. Il suffit donc de compter chaque inspiration sur une minute. Au repos, un cheval fait 10 à 12 mouvements. Il en fait 18 après 5 minutes de pas, et 52 si c’est du trot. Après 5 minutes de galop, il en fait 60 à 70. Un cheval est fatigué si sa respiration est élevée et supérieure à sa fréquence cardiaque.

 

C’est également un indicateur de la température corporelle centrale.

 

La température

Elle est normale à 37°C –  37,5°C  chez un cheval adulte, et 38°C – 38,5°C chez un jeune cheval. S’il fait chaud dehors, la température peut augmenter un petit peu, mais passé 38,5°C – 39°C le cheval est malade. A partir de 40°C, il est gravement malade !

 

Prenez la température de votre cheval régulièrement, c’est une habitude à prendre.

 

Prophylaxie et prévention

Même s’il est en bonne santé, votre cheval a besoin d’un suivi vétérinaire préventif. Cela a pour but d’éviter l’apparition de certaines maladies. La surveillance constante de son état de santé au quotidien permet d’agir vite en cas d’anomalie, et de pouvoir soigner rapidement toute blessure ou inflammation.

 

En mode veille, on fait quoi ?

Source: Pixabay

La surveillance de votre cheval permet de voir très vite si quelque chose ne va pas.

L’observation de plusieurs paramètres est très utile.

 

La respiration doit être régulière et lente au repos. L’aspect des crottins en dit long également. Si l’aspect ou la fréquence change, cela n’est pas normal. Le pipi quant à lui, doit être jaune et trouble pour un cheval en bonne santé, ou bien plus clair chez les chevaux qui travaillent beaucoup.

La température doit être surveillée régulièrement, ainsi que le pouls. Le rein doit être souple au pincement, sans douleur ni contraction.

Toute plaie, déformation ou jetage nasal doit vous alerter.

Ainsi, vous connaissez mieux votre monture, et vous pouvez agir très vite en cas de souci.

 

La vaccination

Source : Pixabay

Cela évite que votre cheval attrape des maladies graves et contagieuses, et les refile à tous les autres chevaux.

Lorsqu’un cheval est vacciné, le vétérinaire remplit le carnet de vaccination avec comme preuve l’étiquette du flacon, la date, et le nom/tampon du vétérinaire.  Un cheval fraîchement vacciné peut être fatigué, c’est pourquoi il vaut mieux éviter de trop le travailler pendant une bonne semaine. Aussi, après la vaccination, il est déconseillé de faire transpirer le cheval, pour laisser le point d’injection le plus sec et propre possible.

 

La loi française oblige les chevaux à être vaccinés.

La vaccination contre la grippe est obligatoire pour participer à des compétitions officielles. Elle est également recommandée si le cheval fréquente des écuries avec beaucoup de passage ou des rassemblements de chevaux importants.

Certains vaccins sont recommandés, comme la rage, la rhinopneumonie ou le tétanos, mais ne sont pas obligatoires.

 

Les soins dentaires

Dentiste équin
Crédit: Traderidera

Un cheval  ou poney doit voir un dentiste équin environ une fois par an en entretien, et plus souvent si vous vous apercevez qu’il mange mal, qu’il a une baisse de forme, ou qu’il se comporte de façon anormale et soudaine avec son mors habituel. Un mal de dents peut être à l’origine de douleurs insupportables, qui entraînent elles-mêmes des contractions sur le mors et donc se répercutent sur la souplesse et l’obéissance au travail.

 

Les dents d’un cheval poussent continuellement, et s’usent naturellement en mangeant. L’alimentation du cheval ayant évolué, l’herbe n’est plus forcément broutée à longueur de journée, et l’usure des dents devient mauvaise. Des pointes non usées apparaissent, peuvent blesser les joues ou la langue, et être très douloureuses : ce sont les sur-dents.

 

Le praticien râpe la table dentaire pour la rendre régulière et droite, et de ce fait, éliminer les sur-dents irrégulières et pointues.

Il se peut aussi qu’il intervienne pour arracher des dents de loup. Une dent de loup est une dent mal placée, en avant des prémolaires, et qui rend douloureuse toute action de mors.

 

Les parasites externes

poux
Source : Pixabay

Certains parasites externes peuvent être très pénibles pour le cheval. En cas d’infestation, le cheval doit être séparé du reste du troupeau, et tout doit être désinfecté.

 

Les poux apparaissent surtout sur des chevaux négligés ou en contact avec d’autres animaux qui en ont déjà. Pour s’en débarrasser, hygiène rigoureuse, tonte et insecticide, accompagnés de pansages vigoureux sont de rigueur. Les brosses devront être bien désinfectées.

 

La gale de corps provoque des démangeaisons insupportables sur des chevaux négligés. Elle est contagieuse entre les chevaux mais aussi pour l’homme. La cause est l’infestation par des insectes minuscules qui creusent des galeries dans la peau. Le vétérinaire prescrira des insecticides spéciaux, au soufre ou au lindane. Elle peut aussi toucher d’autres parties du corps : c’est la gale de crin ou de queue.

 

La gale de boue est située sur les paturons. Elle provoque les même symptômes. Des plaies apparaissent, des crevasses aussi, et sont aggravées par la boue.

La teigne est une autre maladie parasitaire externe, due à des champignons microscopiques. Cette maladie très contagieuse fait tomber les poils ou les crins par plaques, plus ou moins suintantes. Cette maladie ne provoque pas de démangeaisons. Elle peut être favorisée par le pansage et se soigne avec de la teinture d’iode.

 

Parasites internes : La vermifugation

Source : Pixabay

Des vers de différents types infestent l’intestin du cheval. Leur croissance et leur reproduction suit des cycles dans le temps. C’est pourquoi il est indispensable de casser ces cycles et d’éliminer ces parasites. En effet, les vers peuvent entraîner des problèmes digestifs, et donc de coliques ou de mauvaise assimilation de l’alimentation. Un cheval infesté se gratte la queue.

Un cheval doit être vermifugé au moins deux fois par an, et il faut savoir que les vermifuges n’ont pas tous la même action. Il est donc judicieux de changer les molécules actives administrées au fil des saisons.

 

L’alimentation du cheval

Les besoins alimentaires du cheval varient en fonction de l’individu. Selon s’il est au repos, en croissance, en reproduction ou au travail, les quantités ne sont pas identiques. Les saisons, l’âge, la taille et la charpente du cheval sont des facteurs à prendre en compte.

 

On mange quoi ?

Fourrages
paille
Crédit : Traderidera

La paille est constituée de tiges de céréales sans les grains. Celle de l’orge est à proscrire, car les épis ont des pics qui peuvent blesser le cheval.

 

Fait à partir d’herbe coupée et séchée, le foin peut aussi être composé de trèfle ou de luzerne. Il doit sentir bon et être d’une couleur verte, sans poussière. Il est un peu plus nutritif que la paille.

Crédit : Traderidera

Les fourrages servent de lest digestif. Ils permettent de lutter contre l’ennui du cheval en box et sont donc indispensables.

 

Amenez des concentrés !

A noter que les céréales comme l’avoine et l’orge sont communes dans l’alimentation du cheval. D’aspect doux, l’avoine peut être noire, grise ou blanche. L’orge, avec ses grains jaunes et durs, est concassée, aplatie ou germée. Par ailleurs, l’avoine peut être donnée entière.

Source : Pixabay

L’orge, trempée dans de l’eau chaude et mélangée avec du son devient un barbotage. Il est souvent donné à des animaux convalescents, et ils adorent.

Il faut savoir que les concentrés sont beaucoup plus énergétiques que les fourrages.

 

Les aliments complets
granulés
Source : Pixabay

 

Ces aliments complets sont préparés de façon industrielle. C’est un mélange de matières premières constituées de céréales, de graines d’oléagineux, de minéraux et de vitamines. Ils se présentent sous forme de granulés, ou de floconnés. Chaque recette est adaptée selon le degré de travail ou de croissance du cheval. C’est donc plus simple de choisir ; tout est indiqué sur l’étiquette !

 

Mais attention, tout changement d’alimentation doit être fait progressivement.

 

Ne pas confondre avec les compléments alimentaires

Ce ne sont pas des produits vétérinaires, mais ils contiennent des substances actives qui aident à améliorer le confort quotidien. Ils sont à utiliser avec parcimonie, et si possible, sous conseil d’un professionnel de santé. Ils peuvent agir sur les grandes fonctions vitales (respiration, circulation, système nerveux) ou l’appareil locomoteur (tendons, squelette, muscles), mais aussi digestif ou reproducteur.

 

Attention aux produits dopants ! Même si certains produits sont dits « naturels », ils ne sont pas moins actifs et il est bon de vérifier avant le concours pour ne pas être éliminé avec Pompon.

 

Comment est la gamelle ?

Les chevaux aussi ont droit à leurs petites recettes de cuisine. La ration du cheval est à adapter selon ses besoins.

Plus un cheval travaille, plus il aura des besoins, et plus il faudra le nourrir avec des aliments riches.

A l’inverse, un cheval au repos recevra plutôt du fourrage.

 

Par exemple, pour un poney travaillant moyennement, il lui faut 3 kg de granulés distribués en trois repas (2 litres le matin, 1 litre le midi, 2 litres le soir) et 3 kg de foin.

Les besoins en minéraux et vitamines sont couverts par une alimentation riche en concentrés. Pour un cheval nourri avec des fourrages, un apport supplémentaire est comblé sous forme de pierre à lécher.

L’eau doit être disponible à volonté, propre et sans odeur. Un cheval en boit 20 à 40 litres par jour.

 

Et les friandises ?

friandises
Crédit : Traderidera

Un mash peut remplacer un repas. C’est un produit très digeste, reconnu pour ses vertus rafraîchissantes. Mais une ration de mash ne doit en aucun cas remplacer tous les repas du cheval, car celle ci reste toujours moins nutritive que la ration quotidienne habituelle de granulés.
Aussi, un cheval apprécie la mélasse (sous-produit du sucre), les tourteaux (sous-produit d’oléagineux) et les friandises autrement dits « bonbons ».

 

Les aliments toxiques

Un cheval peut être victime d’intoxication alimentaire.  Cela peut arriver en mangeant directement la plante, mais aussi en l’absorbant en mangeant du foin contaminé. Ce risque est le plus sournois puisque l’intoxication devient chronique, et peut avoir un effet cumulatif dans le temps.

 

Il est donc important pour le cavalier de connaître ces plantes qui peuvent être mortelles.

On peut les classer par symptômes d’intoxication.

Des symptômes cardiaques : Le lierre, la digitale.

plante toxique
Source : Pixabay

 

Des symptômes digestifs : Le séneçon de Jacob, les troènes, le ricin, la roquette des vignes, la moutarde, la grande cigüe, le fusain, la bourdaine, le gui, la cytise le laurier rose, les glands de chêne, l’écorce de daphné et les racines d’aconit…

Certaines donnent des symptômes cutanés : Le trèfle blanc, le trèfle hybride, les millepertuis, le sarrasin…

Des symptômes nerveux : L’écorce du faux acacia, la belladone, le buis, le datura, l’ivraie, le lupin, la jusquiame…

Attention, il n’y a pas que les plantes ! Tout complément alimentaire non adapté peut être source d’intoxication, des fruits pourris tombés d’un arbre, ou même l’herbe trop grasse ou en trop grande quantité.

L’eau stagnante peut aussi être source de contamination, tout comme la gamelle du voisin sous traitement médicamenteux.

 

Quelques maladies

Les maladies digestives peuvent être fréquentes chez le cheval. L’appareil digestif complet doit être surveillé, et tout signe anormal doit donner l’alerte.

 

Quand les coliques tordent le cheval

coliques
Source : Pixabay

Ce problème de transit intestinal est très douloureux . Un cheval atteint de coliques gratte le sol, essaie de se rouler, se regarde le ventre, est agité. Il est trempé de sueur. Ses crottins sont sous forme de diarrhées, ou absents.

En effet, parfois, un bouchon se crée et obstrue, ce qui provoque un arrêt du transit.

Un problème dentaire, une intoxication ou une infestation par des vers peuvent en être la cause.

Des antispasmodiques atténuent la douleur et stimulent le transit. Si aucune amélioration rapide n’est observée, le vétérinaire doit intervenir en urgence car cela peut être mortel pour votre Pompon favori.

La prévention par vermifugation régulière, alimentation saine et équilibrée reste le meilleur remède pour les éviter. Mais certains chevaux peuvent être plus sensibles, on peut alors adapter leur litière aussi.

 

La fourbure

Crédit : Traderidera

Cette maladie se traduit par une immense douleur aux pieds, plus souvent aux antérieurs, mais elle peut atteindre les quatre pieds. Elle touche l’ensemble de l’organisme, de par un problème circulatoire. Un cheval atteint a une posture caractéristique. La maladie peut évoluer sous forme chronique, et par crises régulières.

 

Elle est favorisée par une nourriture trop riche ou un travail trop abondant et/ou inadapté.

Un cheval ou poney fourbu doit voir un vétérinaire de toute urgence et être mis de suite à la diète . Son alimentation doit être légère et adaptée en conséquence. Ses pieds doivent être surveillés, une ferrure spéciale existe pour les chevaux fourbus. Des fluidifiants sanguins seront également prescrits par le vétérinaire.

 

Voilà, on arrête là pour cette fois !


Encore un stade de passé avec vous !

 

On vous laisse le temps de vous remettre de toutes ces émotions, et rendez-vous au guide du galop 5 pour approfondir vos connaissances et devenir incollable ! 

 

Image à la une : Contre Galop