Combattre le stress du cheval

stress du cheval
Le stress chez le cheval est parfois un véritable calvaire. Pour lui-même, car cela impacte sa santé, mais aussi pour le propriétaire, qui se trouve bien démuni face à son équidé. De fait, comment comprendre les sources et les facteurs de stress chez votre cheval, pour mieux les combattre ? Tous nos conseils anti stress pour cheval à suivre, pour adopter les bons réflexes. 

Comment reconnaître un cheval stressé

À l’instar de tout autre être vivant, le stress se manifeste de différentes manières. Les réactions des équidés face au stress, peuvent toutefois s’observer assez simplement. Un cheval stressé peut notamment réagir en faisant preuve d’agitation, ou à l’inverse, faire montre d’une apathie inhabituelle.

Que fait un cheval stressé ?

Il est également possible d’observer des comportements alimentaires surprenants chez un équidé stressé. En dehors d’une suspicion de carences, le cheval en état de stress peut commencer à grignoter n’importe quoi. Une porte de boxe qui jusqu’à présent ne faisait pas l’objet d’un intérêt particulier, mais sur laquelle le cheval commence à ronger les rebords. Ou bien encore, un cheval qui se met à manger sa litière, sans que cela ne corresponde à un appétit plus important que d’ordinaire. Curieusement, on peut aussi être confronté à un cheval qui mange ses crottins.

On constate parfois des désordres comportementaux chez les équidés stressés. Il peut être question des Tics… Et oui, un cheval peut avoir des tics, tout comme les humains. Les tics les plus fréquemment observés chez le cheval sont les suivants :

  • le cheval balance la tête de droite à gauche sans cesse, et finit souvent par se balancer aussi sur ses antérieurs : le tic à l’ours
  • quand le cheval inspire ou expire de l’air en contractant son pharynx et son encolure : le tic à l’air
  • le tic à l’appui (relève du même principe que le tic à l’air, mais le cheval commence par appuyer ses dents sur un support avant d’inspirer, ou expirer)

Dans la même veine, mais pas forcément aussi caractéristique d’un tic, le cheval stressé peut aussi avoir des comportements bizarres. Certains s’automutilent en se mordant le poitrail, les flancs…

Quand le cheval est stressé depuis (trop) longtemps

C’est ici que l’on évoque certaines pathologies de l’organisme du cheval, directement corrélées au stress. Le stress est insidieux, il fatigue et use prématurément. Le cheval, réputé pour la fragilité de son appareil digestif, développe parfois des ulcères gastriques. Ulcères qui sont parfois difficiles à déceler. Des coliques peuvent aussi survenir, mais elles apparaissent surtout en phase aigüe de stress. Enfin, le système immunitaire du cheval stressé vient à fatiguer au fur et à mesure que le stress s’installe.

 

Comment éradiquer le stress chez le cheval ?

Empêcher un cheval de stresser revient principalement à lui fournir un environnement qui lui convient. De bonnes conditions de vie quotidienne, une alimentation adaptée, et des interactions « sociales ». Le cheval est un animal qui a besoin de contacts avec ses congénères, au même titre qu’il doit avoir une activité physique suffisante, quelle que soit la période de sa vie, son âge, etc.

Finalement, pour limiter le stress du cheval, il est tout simplement conseillé de songer aux équidés à l’état naturel. En effet, lorsque l’on réfléchit à l’habitat et aux habitudes d’un cheval dans la nature, c’est le bon sens qui prime.

Astuces simples et efficaces pour limiter le stress du cheval

Dans les faits, les chevaux au pré par exemple, pour ne pas être sujets au stress, doivent pouvoir être en contact direct avec d’autres équidés. Évidemment, certaines contraintes rendent parfois ces liens difficiles à établir dans les meilleures conditions. En effet, lorsqu’il s’agit de chevaux entiers, la sécurité reste le critère indispensable à respecter.Une bonne logistique relative aux clôtures est de mise ! Pour les équidés au boxe, le simple fait de voir d’autres chevaux depuis leur espace est un gros plus.

Les habitudes nutritionnelles du cheval : un atout pour limiter le stress

Dans les deux cas, le cheval qui dispose de suffisamment de fourrage, d’herbe, et d’occupations aura nettement moins tendance à stresser. Sur une litière en paille, le foin à volonté occupera davantage l’individu sujet à l’anxiété que s’il n’a pas assez de foin. Si l’on est confronté à des chevaux déjà « tiqueurs », il faut ruser. Certaines structures retirent les mangeoires fixes pour empêcher le cheval de tiquer à l’appui. Cela signifie que les repas sont distribués dans des seaux ou dans des mangeoires amovibles.

Empêcher le cheval de s’ennuyer : l’occuper un maximum

Une astuce qui a fait ses preuves : proposer un compagnon à son cheval. Un lapin par exemple, occupe et distrait le cheval qui a tendance à stresser seul. Si cela est compliqué à mettre en place, pourquoi ne pas proposer un jeu au cheval ? Ballon, peluche suspendue…

Un équidé qui peut observer l’effervescence de l’écurie est aussi plus enclin à se distraire naturellement. Le passage, et les allées et venues ont souvent une bonne influence sur ces chevaux tiqueurs. Certaines écuries laissent par ailleurs de la musique ou la radio. Les chevaux y sont sensibles, cela coupe avec la monotonie !

Anticiper face aux situations ponctuellement stressantes

Inutile de rappeler que les situations fortement anxiogènes (transports, tonte, sorties extérieures, habitudes diverses,etc.) peuvent être atténuées en effectuant un travail de préparation. En cela il est question de prendre son temps et de ne pas se fâcher. Toujours employer le renforcement positif, où l’on vient à récompenser chaque « bonne volonté » du cheval.

Les coups de pouce supplémentaires pour empêcher un cheval de stresser

Si après avoir limité les sources de stress de votre cheval, la situation ne s’améliore pas, d’autres recours sont envisageables. Des compléments existent sur le marché, et sont parfois d’une grande aide.

Des apports en magnésium, en tryptophane, ainsi qu’en vitamines B1 et B6 sont souvent conseillés.

Pour soutenir l’appareil digestif du cheval qui stress de manière plus ou moins chronique, d’autres compléments sont disponibles.