Travailler son cheval en liberté : Le guide complet

travailler son cheval en liberté

Travailler son cheval en liberté, c’est le rêve de tout cavalier. Mais tout ne se fait pas par magie ! Avant d’en arriver au stade d’un Andy Booth ou d’un Frédéric Pignon, il faut cependant travailler avec rigueur et précision. Le tout en passant par des bases solides à pied. Voyons donc comment améliorer la connexion avec votre cheval.

 

De grandes figures qui font rêver

Si vous avez déjà la fibre du travail en liberté en vous,  les noms qui vont suivre et les écoles vous seront certainement familières. Tout d’abord, l’univers de l’équitation éthologique issue du horsemanship by Andy Booth doit sûrement vous dire quelque chose. Une philosophie de travail basée sur le respect du cheval qui a permis de développer en France au Domaine de Pinsac une nouvelle approche de l’équitation et de former de nouveaux enseignants.
De grandes figures américaines comme Pat Parelli et Monty Roberts ont également contribué au développement de la relation homme/cheval. Penser comme un cheval est leur devise de travail et vous connaissez sûrement les 7 jeux de Pat Parelli. Fréquemment cités pour commencer à travailler son cheval en liberté, ils permettent à tous les cavaliers qui débutent le travail à pied d’apprendre à communiquer avec leur cheval. Chez Monty Roberts, l’écoute, l’observation, le calme et la patience sont de solides atouts pour travailler avec son cheval.
D’autres figures plus connues pour leur spectacles éblouissants font également partie du répertoire du travail en liberté. Frédéric Pignon, donne de somptueuses prestations avec ses étalons lors de ses spectacles équestres. Sa base de travail se situe sur la gestion des émotions et la communication avec le cheval.
Sachez qu’il existe aussi des petits particuliers qui donnent fréquemment des spectacles dans leur région et qui ont un compagnon de travail et une relation avec leur cheval qui peuvent concurrencer celle des plus grands !

De solides bases à pied : la clé du succès pour travailler son cheval en liberté

travail du cheval à pied
Crédit : Le Murmure du Louvray

Avant de vouloir faire le fanfaron en liberté pour au final perdre votre cheval à l’autre bout de la carrière au bout d’une minute, il faut passer par un travail solide à pied. Avoir le contrôle des pieds et des épaules, et un mener en main très fluide sont déjà de bonnes bases. Ensuite il s’agira d’alléger chaque réponse du cheval obtenue avec le plus de légèreté possible. Selon ces méthodes, il s’agit de toute l’éducation du cheval qui doit être la plus fine possible. Si déjà vous avez un cheval qui a tendance à fuir sur le cercle, un peu lourd en main, il y a sûrement d’autres choses à travailler et consolider avant de passer en liberté.

Ne pas brûler les étapes : patience, confiance et contrôle

Ce n’est pas parce que vos copains cavaliers font déjà plein de choses en liberté qu’il faut brûler des étapes ! Votre travail acharné et vos bases solides seront vos meilleurs atouts pour aborder le travail en liberté. Par conséquent, chaque progrès de votre cheval est une grande victoire ! Il faut partir de là où vous en êtes, de votre niveau à vous et à votre cheval afin d’avoir des objectifs précis qui vous conviendront.
Si vous ne vous sentez pas prêts à aborder le travail en liberté, faites vous encadrer pour avoir les meilleurs conseils possibles ! La moindre petite erreur pourra être le début de plus gros soucis par la suite, surtout chez le jeune cheval. Ces méthodes d’éducation sont inspirées de l’éthologie équine.

Demander peu, récompenser beaucoup 

travailler son cheval en liberté
Crédit : Emily Gosse ;  Le Murmure du Louvray 

Vous connaissez la devise, et pourtant qu’est-ce qu’elle est vraie ! Votre budget quotidien de bonbons et de carottes va en prendre un coup !

De merveilleux moments à la clé !

Avec un travail régulier, une forte connexion et un contrôle de votre monture et de vous-même (physique et mental) à toute épreuve, vous êtes prêt à réaliser de belles choses en liberté. Evidemment, une petite perte de connexion peut arriver de temps à autre, le tout est de savoir la reprendre et la corriger.  Le travail en liberté à pied est l’aboutissement de tout le travail qui a pu être effectué auparavant.

Et le travail monté ? Sortez la cordelette ! 

monter en cordelette
Crédit : Le Murmure du Louvray

Tout comme le travail à pied, avant de monter votre cheval en cordelette et de vous mettre en danger, il faut auparavant avoir de solides bases montées. Un peu comme on allégerait les phases à pied, en tant que cavalier vous allez chercher à avoir des codes très fins, avec le moins de main possible. L’objectif étant de monter en cordelette, il est certain que vous n’allez pas pouvoir tirer comme un forcené sur vos rênes pour tourner ou arrêter votre monture. De ce fait, procédez par étapes, conservez votre licol et vos rênes au début et allégez vos demandes.

Les concours d’equifeel pour consolider vos acquis

exercices equifeel
Crédit : Laure B.Photographie

Vous pouvez vous tester sur des exercices d’equifeel ! Le but est simple : réaliser des exercices avec votre cheval en respectant le contrat de points que vous choisissez. Licol/longe, Licol/longe avec un élastique ou liberté, l’occasion de vérifier en extérieur si votre connexion est toujours aussi solide qu’à la maison ! Et ce n’est pas toujours aussi simple qu’il n’y paraît ! Précision, contrôle et légèreté du duo seront très appréciés par le jury !

Avant tout : une réflexion sur soi-même

Avant de penser cheval, il faut surtout apprendre à penser cheval. Cela permet de changer sa perception de l’équitation et sa relation avec le cheval. Alors oui, il faut lire et se cultiver un peu aussi. Comprendre les fondements de l’éthologie équine permet de se demander ce qu’on veut vraiment pour notre cheval et de s’adapter à ses besoins. Penser cheval, oui mais ne pas penser cheval en le pensant comme un humain…

apéro de cavaliers
Crédit : Le murmure du Louvray

Sujets encore épineux entre la monte sans mors et la monte avec mors, la critique de l’équitation classique et les clichés de l’équitation éthologique sont souvent liées à une méconnaissance des différentes techniques par les cavaliers qui les pratiquent. Alors, discutons tous ensemble autour d’un café, d’un apéro de cavaliers…

Alors, vous voyez que travailler son cheval en liberté n’est pas qu’une question de cavalier doué ni de cheval trop parfait et trop gentil…. Il s’agit avant tout d’un travail en duo. Ça illustre l’accomplissement final d’un travail régulier et d’une complicité entre le cheval et son cavalier.

Crédit photo à la une : Le murmure du Louvray