Un chauffard a mortellement percuté ce cheval vendredi dernier, alors qu’il était en plein entraînement pour une compétition internationale. Cet accident de trop reflète les problèmes récurrents d’insécurité routière dont sont victimes de nombreux cavaliers.
Le contexte
Le weekend dernier, Hyrkoum, sa cavalière ainsi qu’une coéquipière sont parties à travers les chemins de la Normandie pour s’entraîner pour le Centaure. Cette compétition internationale demande de parcourir une randonnée de 100 km sur deux nuits, via un parcours d’orientation tracé sur une carte, avec tous les équipements nécessaires. Au bout de plusieurs dizaines de kilomètres sans encombres, les deux cavalières, venant de Canouville, arrivent à Criquetot le Mauconduit. La cavalière de Hyrkoum met pied à terre et marche, comme cela se fait beaucoup en endurance ou en randonnée.
L’accident
C’est alors qu’une voiture, arrivant à vive allure derrière, n’a pas ralenti en voyant les cavalières qui lui faisaient pourtant de grands signes. Hyrkoum, a essayé de protéger sa cavalière en se déportant sur la berne. Mais la voiture l’a percuté de plein fouet, rebondissant sur le talus, arrachant des pièces automobiles sous la violence du choc.
Sa cavalière, projetée et tombée dans le talus lors de la bousculade, n’a pu qu’assister à cette horreur.
Le chauffard a pris la fuite, ne se posant même pas la question de savoir si quelqu’un était blessé. Un appel à témoin a été lancé, une enquête est en cours.
Les équipements de sécurité peuvent-ils être remis en question?
Les compétiteurs de haut niveau savent ce qu’ils font. A ce niveau international, les équipements de sécurité relèvent plus du professionnalisme que de la ballade en amateur. Chaque cheval est équipé de matériels réflecteurs fluorescents, lampes frontales et lumières à LED. Leurs cavaliers également. Enfin ils ressemblent plus à des spéléos qu’à des cavaliers !
Les deux chevaux étaient ainsi équipés jusqu’aux dents, et leurs cavalières aussi. C’est donc visiblement la violence et l’insécurité routière qui est en cause.
L’insécurité routière, un fléau de plus en plus constaté par les cavaliers
Il est fréquemment remonté que les cavaliers sont de plus en plus victimes de l’insécurité routière. Que ce soit en plein jour ou de nuit, par tous les temps, sur toutes les routes… Les voitures arrivent souvent beaucoup trop vite, ne ralentissent pas ou trop peu. Parfois, elles passent très près des chevaux. Certains cavaliers ont souvenir de leurs étriers qui tapent dans les rétros, c’est inacceptable! Mais la voie publique est à tout le monde, et chacun, cavaliers, cyclistes, piétons, enfants, ont le droit de circuler librement.
La réglementation
Le code de la route stipule que le conducteur doit ralentir lorsqu’il voit un animal, cavalier, cycliste ou piéton. Il doit passer à minimum 1 mètre en agglomération, et laisser minimum 1m50 hors agglomération entre la voiture et le cheval. Un cheval est un animal peureux, qui peut avoir des réactions imprévisibles, et faire des bonds s’il se sent menacé. Ce 1m50 obligatoire est un minimum, voire même ridicule, quand on sait qu’un cheval est capable de sauter les obstacles de l’hippodrome d’Auteuil! A cause de cette insécurité routière, de nombreux cavaliers ont peur de goûter à l’équitation d’extérieur.
Des astuces pour sensibiliser?
De fréquentes campagnes de sensibilisation auprès du grand public sont faites via les réseaux sociaux, centres équestres, ou autres organismes.
Mais la cible, malheureusement, est une majorité des conducteurs qui ne connaissent pas les chevaux.
Alors pour que Hyrkoum ne soit pas mort pour rien, faites passer le message…
En cas d’éléments pouvant faire avancer l’enquête, contacter: titewelsh@gmail.com
Source image à la une: Pixabay
